Les grandes familles

Ces instruments sont neufs ou anciens reflètent l'esthétique et les méthodes de constructions des XVIIè et XVIIIè siècle, avec leur traction mécanique suspendue, leur tuyauterie coupée au ton, voire le tempérament inégal.

Ces instruments ont été construits de 1820 à 1855 (environ) et sont  à traction mécanique directe ou avec machine Barker * dont la composition s'enrichît au fil du temps, de flûtes harmoniques, gambes, voix célestes, etc. Généralement, leur tuyauterie est encore coupée au ton avec maintien des mutations simples et composées.
* Petit soufflet placé, pour chaque touche, entre l'abrégé et le clavier, supprimant, dans les instruments, toute dureté des calviers.

Orgues construits suivant des critères musicaux de la seconde moitié du XIXème siècle, avec généralisation de l'entaille de timbre pour la tuyauterie et abandon plus ou moins radicale des tierces, fournitures et cymbales. Présence constante des boîtes expressives. Vent abondant, pressions différenciées, combinaisons.

Instruments dit " à tout jouer " construits à partir des années 1930 par tout facteur, tendant à faire la synthèse de l'orgue classique français et de l'orgue symphonique, avec parfois, des ajouts provenant d'autres esthétiques d'Orgues européennes.

Le terme baroque impliquant souvent le notion de " fantaisie débridée ", ces instruments furent conçus dans le souci de retrouver l'orgue " authentique ". On y retrouvera en particuliers, les mixtures et les anches en chamade (tuyaux de l'orgue sortant horizontalement du buffet).

Courant de facture néo-baroque assez récent et radical, visant à reproduire des instruments d'Europe centrale ou d'Europe du nord des XVIIème et XVIIIème siècle, selon le schéma du Werkprinzip, où chaque plan sonore, des claviers manuels au pédalier, comporte toute la " pyramide des sons " : fonds, mutations, anches.

Instruments pour lesquels, le facteur a introduit des éléments sonores ou technologiques encore peu utilisés (jeux en 1/4 de ton, réflecteurs de sons, transmissions électroniques etc.)

Les appellations ci-dessus énoncées ne sont bien évidemment pas  strictes. En effet, dans certains instruments, peuvent coexister plus ou moins paisiblement, des éléments d'esthétiques différentes, voire opposées.