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Jeudi 1er Mars 2007 |
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Comme dans toute chorale digne de ce nom,
Roland
a commencé par nous faire faire quelques exercices pour bien nous décontracter, en
détendant nos vertèbres cervicales, et faire vibrer les sons dans la cage
qu'est la tête, bouches fermées, en pensant bien la note pour la chanter
intérieurement, afin que celle-ci sorte tout de suite, et que nous partions
tous ensemble, pour ne pas faire comme un vieil orgue dont les
tuyaux parleraient avec plus ou moins en retard. |
Puis il nous fit lire les paroles du chant que nous allions travailler, en nous précisant quelques points importants :
" Dans nos paroisses, plus le chant est
chanté lentement, plus les personnes croient qu'elles prient mieux sous
prétexte que c'est lent. Quand nous célébrons avec le prêtre, que
faisons-nous ? Nous prions, nous écoutons pour partager un texte et le
dire. Or, ce qui compte, ce n'est pas la musique car la musique n'est là
que pour porter la voix.
Ce qui compte et qui doit passer avant tout, c'est le texte
et ce texte doit être lu sans traîner, tel qu'il est écrit, afin qu'on ne
s'ennuie pas, surtout pour ce chant d'offertoire que nous avons pris
" Nous t'offrons ce sacrifice ", dans lequel nous
pouvons remarquer qu'il n'y a pas de mesures car ce n'est pas mesuré, vu
que c'est le texte qui est porteur. Ainsi il est possible de donner au
chant, une certaine dynamique en rapport avec le sens du texte, en un mot,
de donner de la vie
car ne l'oublions pas, les paroles de ces chants
sont toujours tirées des
Écritures et des Psaumes, raison pour
laquelle le texte doit toujours passer en premier c'est-à-dire avant la
musique. "
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Ce que nous avons travaillé ce soir là, était un chant d'offertoire. Roland nous a rappelé le sens de cette partie de la messe, qui est le moment où chacun vient avec sa misère, l'offrir au Seigneur en disant : " La semaine que j'ai eue tu as vu ce qu'il s'est passé... J'ai eu une petite joie, je te l'offre..." etc... C'est donc quelque chose de très intime qui se passe à ce moment là, raison pour laquelle il faut un chant qui soit doux et en même temps porteur pour aider à la prière individuelle de chacun. " Ce qui est important aussi c'est de chanter ensemble, comme s'il n'y avait qu'une seule voix, une seule personne qui chante. Un atout supplémentaire pour une meilleure écoute, est de faire son possible pour ne plus regarder la partition, dès que le texte est acquis ". |
Comme nous venons de le comprendre, la musique est là pour porter le texte, mais Roland nous fit remarquer que la musique doit être descriptive cela veut dire que, par exemple, si on veut faire partager sa joie, on choisira un rythme ternaire, parce que le rythme ternaire est celui de la valse, et quand on valse, c'est qu'on est joyeux. Le rythme ternaire est le rythme qui exprime la joie.
Alors nous chanterons cette musique d'une façon assez directe. Par exemple, s'il y a un baptême, l'enfant qui vient d'être baptisé qu'est-il devenue... ? Il est devenu enfant de Dieu... Le chant d'André GOUZES " Tu es devenu enfant de Dieu et frère de Jésus, alléluia, tu es devenu enfant de Dieu et frère de Jésus " chanté en lui donnant vie, a une autre allure et si on a une quinzaine de gamins, à qui on fait faire une ronde autour des fonds baptismaux, cela donne du caractère à cette célébration importante.
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![]() n° 120 - Pupitres des femmes en répétition |
Un autre exemple nous fut également donné, partant d'un thème grégorien que l'on ne chante plus aujourd'hui, mais que nos parents chantaient notamment, quand on arrivait à la procession des Rameaux : "
Gloria Laus ". Ce chant était chanté dehors et après ce chant, le prêtre prenait sa croix de procession, il tapait la porte de l'église et les enfants de choeur qui étaient restés à l'intérieur ouvraient les portes... Cela
Alors imaginons-nous le jour des Rameaux, où tout le monde rentre
en chantant avec sa branche de buis (des palmes à l'époque)... une marche sur une musique descriptive qui entraîne
les gens à faire la démarche de la procession et de rentrer comme au temps du
Christ. Ce chant comporte quinze couplets... on a donc le temps de faire une
belle procession.
Cela pour dire, a ajouté Roland, qu'au lieu de prendre nos chants coutumiers devenus des rengaines, nous pourrions donner un nouveau souffle à nos liturgies, afin qu'elles soient plus porteuses, parce que plus vivantes.
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Ainsi, tout au long de la soirée, patiemment, pupitre par pupitre, voix par voix, Roland nous fit travailler et découvrir une autre facette de ce que pourrait être le chant dans nos liturgies, partageant avec nous son expérience et son vécu de chef de choeur, afin que nous puissions mieux louer Dieu par la beauté du chant dans nos célébrations ici Un grand merci à celui qui est devenu notre ami, pour cet agréable moment passé ensemble.
Roland SCHEUÏR pour mieux le
connaître |
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