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Charte des Chanteurs
Liturgiques
Charte des Chanteurs Liturgiques
Charte des Chanteurs Liturgiques
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Après la publication de la Charte des
organistes
ici
signée le 28 novembre 2000, un travail semblable a été réalisé pour les chanteurs liturgiques.
Cette charte a été signée en Décembre 2005, par Monseigneur
Robert Le Gall,
président le la Commission épiscopale de liturgie et de pastorale sacramentelle.
Elle a été élaborée en collaboration avec :
le C.N.P.L
(Centre National de Pastorale Liturgique),
l'A.N.CO.LI. (Association Nationale des Chorales Liturgiques),
l'A.S.A. (Association St Ambroise "Église
qui chante ").
les Pueri cantores
la Société des chantres parisiens.
Il est également à noter que notre pape Benoît XVI dans son allocution de
septembre 2006 à Ratisbonne ici
et sa visite en Italie du 22 Juillet 2007,
prône le chant et la musique sacrée dans la liturgie, dont l'orgue dit-il
" est le roi
des instruments ", ainsi que le chant
choral qui
" ...est une éducation à
la vie et à la paix " ici
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CHARTE DES CHANTEURS LITURGIQUES
0 . Présentation
1
. La voix de
l'assemblée
2 . La voix dans la liturgie
3 . Les acteurs chantants et leur rôle
4 . L’emplacement dans l’église du groupe de chant, du chef de
chœur et du chantre
5 . Les
acteurs chantants et leur lien aux autres acteurs
6 .
La formation permanente des
groupes de chant
7 . Le chef de chœur et sa formation
8 . Le chef de chœur et ses devoirs
9 . La chorale et sa contribution culturelle
10 . Le groupe de chant et ses finances
11 . Les chanteurs, une chance pour une paroisse |
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Présentation
La célébration de la liturgie est essentielle pour que l’Eglise vive et
soit missionnaire. Elle est l’action de tout le peuple assemblé, or le
peuple ne peut se passer d’un certain nombre de services: «
Dans
l’assemblée qui se réunit pour la messe
(1), chacun a le droit et le devoir
d’apporter sa participation de façon diverse selon la diversité des ordres
et des fonctions » dit la Présentation Générale du Missel Romain (PGMR n°
58) ; qui poursuit au
n° 63 : «
Parmi les fidèles, la schola ou chorale
exerce sa fonction liturgique propre ; il lui appartient d’assurer les
parties qui lui reviennent en les exécutant comme il se doit, selon les
divers genres de chant. »
Les groupes de chant - qui font partie des assemblées et leur apportent la
contribution de leur art - sont apparus dès la fin du
IV° siècle ; à Rome, vers l'an 700, on les appela « scholae cantorum ».
Formées de clercs ou de
jeunes garçons, les psallettes*, manécanteries ou maîtrises ont servi la
liturgie dans les églises à la manière du chœur des moines dans les
abbayes. Plus tard les voix féminines trouvèrent leur place dans les
chœurs. Actuellement, toutes les personnes au service du chant - les
chorales, les groupes de chant et leurs responsables ainsi que les
psalmistes et les chantres (3) - assurent par
les chants la mémoire de la foi de l'Église
et la mémoire de la charité divine ; ils sont une chance pour la liturgie.
C'est pourquoi par le présent texte, les évêques de
France veulent reconnaître leur travail et préciser avec eux leur mission.
* Maîtrise ou
école de musique vocale d'une église
(1) Il en est de même pour toute
autre célébration.
(3) Le chantre est chargé d'entonner les chants et de les communiquer à
l'assemblée au bon moment, dans la bonne tonalité et dans le caractère
approprié, cela par la seule qualité de sa voix et de sa posture et sans
aucune gestique frontale.
Il accomplit ainsi une partie du rôle de l'animateur qui a en plus la
responsabilité de la conception du programme de chants, de la coordination
des interprètes et d'une gestique appropriée. |
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1
La
voix de l'assemblée
1.1
La voix de l'Église est la voix du
Corps du Christ qui, au long des
âges et sous toutes les latitudes continue d'adresser au Père la prière
filiale. Parce que la voix de l'assemblée chrétienne incarne la voix du
Christ, elle est une réalité sainte qu'il faut vénérer comme telle. Ainsi
quelques-uns ne peuvent revendiquer de monopoliser tous les actes de chant,
car le chant de tous est la forme idéale de la participation
communautaire. Ayant désigné l'assemblée comme sujet de la liturgie, le
Concile demande aux pasteurs de veiller « à ce que, dans n'importe quelle
action sacrée qui doit s'accomplir avec chant, toute l'assemblée des
fidèles puisse assurer la participation active qui lui revient en propre »
(Constitution sur la sainte liturgie n° 114)
1.2 Le chant de l'assemblée est stimulé, entretenu et enrichi dans son
expression sonore, par le chant de ceux qui en ont le charisme. En effet,
loin d'être une foule indistincte, l'assemblée est composée de membres qui
apportent à tous leur compétence particulière. Ainsi la liturgie ressemble
à une œuvre symphonique où la mise en œuvre des chants se fait sur
plusieurs plans sonores : le chant de tous, le chant du groupe de chant,
le chant du président (prêtre ou diacre), du soliste, du psalmiste et du
chantre. (cf note (3)) «
L’action liturgique revêt une forme plus noble
lorsqu'elle est accomplie avec chant, que chaque ministre y remplit la
fonction propre à son rang et que le peuple y participe » (Musicam sacram
5).
1.3
Si la voix de tous les fidèles est sainte, il ne s'ensuit pas que
tous les chants doivent être chantés par tous (car beaucoup de chants
demandent un dialogue entre les acteurs chantants) ni que les groupes de
chant et les solistes doivent renoncer à leur recherche de la beauté. Quand le
chant de tous est requis (4), le groupe de chant et les solistes aident
l'assemblée à lui donner le caractère qui convient. Quand le chant de
tous n'est pas requis, ils offrent à la prière de tous un support de
qualité. Ainsi, la beauté contribue-t-elle à la participation de tous les
fidèles.
Voir
ici
" Louer Dieu par la
beauté du chant ".
1.4
L'acte de chant met en mouvement tout l'être : le corps, l'esprit, le
cœur. Ainsi toute chorale engendre par son art un développement humain
personnel et social. Mais quand une chorale entre dans l'acte liturgique,
elle devient par les rites auxquels elle participe, membre vivant du Corps
du Christ.
(3) Le chantre est chargé d'entonner les chants et de les communiquer à
l'assemblée au bon moment, dans la bonne tonalité et dans le caractère
approprié ; cela par la seule qualité de sa voix et de sa posture et sans
aucune gestique frontale.
Il accomplit ainsi une partie du rôle de l'animateur qui a en plus la
responsabilité de la conception du programme de chants, de la coordination
des interprètes et d'une gestique appropriée.
(4) Synthèse de l'Annexe 1
ici
" La musique dans le déroulement de la messe " |
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2
La voix dans la liturgie
2.1
La voix est un des moyens de communication entre les hommes, c'est
aussi par elle qu'ils offrent à Dieu le « Sacrifice des lèvres »
(6). Dieu
lui-même, pour faire entendre sa Parole, a recours à la voix des prophètes
et à la voix de son Fils : « Souvent, dans le passé, Dieu a parlé à nos
pères par les prophètes... mais, dans les derniers temps,... il nous a
parlé par son Fils » (He 1,1 -2). On ne prêtera donc jamais assez
attention à la qualité de la voix. En liturgie, à certains moments, on
parle, mais quand on se met à chanter, on peut ouvrir et amplifier le
texte. La voix chantée fait entendre l'inouï du Verbe de Dieu.
2.2 Autant qu'il est possible, on fait entendre la voix nue, sans
amplification. La voix nue est une voix localisée et orientée.
2.3 Le groupe de chant et le soliste chantre le savent : leur manière de
chanter influe sur les autres fidèles qui reproduisent le modèle vocal
qu'ils entendent. Afin de donner à chaque chant le caractère qui convient
pour le rite qu'il sert, il est recommandé que la chorale et le chantre
travaillent leur voix dans l'esprit de la liturgie qui demande une « noble
simplicité ». Une intonation juste et belle conduit efficacement vers le
mystère célébré.
(6) Cette expression désigne la prière orale que les fidèles offrent à Dieu.
Elle fut utilisée, en milieu juif, lorsque ont cessé les sacrifices
d'animaux. |
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3
Les
acteurs chantants et leur rôle
3.1
Le Concile tient en haute estime les acteurs du chant. «... les
lecteurs, les commentateurs et ceux qui appartiennent à la schola cantorum
s'acquittent d'un véritable ministère liturgique » (De Sacra Liturgia 29).
3.2
C'est à dire que ces acteurs ne chantent pas pour se mettre en valeur, ni pour apporter à la célébration un simple ornement, ni pour se
délecter de leur chant, ni pour remplir des silences, mais pour aider
l'assemblée à exercer ses prérogatives baptismales de louange et de
supplication. En ce sens, l'interprétation vocale d'une acclamation de
joie n'est pas la même que celle d'une supplication. Il s'ensuit que le
rôle du groupe de chant et du chantre soliste est de contribuer à exprimer
les grandes attitudes de la foi prévues par les rites : la louange, la
supplication, la méditation (7)... Pour les chanteurs, l'ajustement au rite
est requis autant que la justesse musicale. Le groupe de chant est au
service des rites : il ne chante pas pendant la messe, il chante
la messe.
3.3
Parmi les membres de l’assemblée, la chorale liturgique est un groupe
de chrétiens qui se réunissent régulièrement pour préparer les chants de
la liturgie et aider l’assemblée dans les formes chantées de sa prière.
Elle chante parfois avec l’assemblée, parfois en dialoguant avec
l’assemblée, parfois pour l’assemblée.
3.4
On constate que les groupes de chant sont très divers, selon
:
- le nombre des chanteurs,
- leur âge,
- leur aptitude musicale,
- leur origine (chorales paroissiales, inter-paroissiales, diocésaines…),
- l’étendue de leur répertoire,
- leurs liens humains (avec une association chorale, un style de
musique…),
- leur collaboration avec les autres acteurs de la pastorale liturgique,
- leurs motivations (servir l’Église, être ensemble…).
3.5
Quels qu’ils soient, les groupes de chant ont tous la même vocation
qui est de servir le Corps du Christ. Parfois, les groupes les plus
modestes rendent ce service de manière aussi sublime que les plus
renommés, car le sublime se perçoit aussi dans les comportements les plus
humbles chargés de vérité humaine.
(7) Synthèse de l'Annexe 1
ici
" La musique dans le déroulement de la messe " |
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4
L’emplacement dans l’église du groupe de
chant, du chef de chœur et du chantre
4.1
« La place de la schola et celle de l'orgue seront disposées de telle
sorte qu'on voit clairement que ceux qui exercent les fonctions de
chanteurs et d'organiste font partie de l'assemblée des fidèles, et qu'ils
soient à même de remplir au mieux leur fonction liturgique » (Instruction
Inter oecumenici du 26 septembre 1964 n° 97)
4.2
Sachant que les églises imposent les contraintes de leur architecture
et de leur acoustique, il faut chercher l'endroit le plus judicieux pour
que la chorale joue son rôle.
4.2.1
La chorale n'étant jamais le centre de l'action rituelle, sa place
n'est pas dans le sanctuaire (8). En effet, elle attirerait les regards sur
elle-même et parasiterait la prière des fidèles.
4.2.2
Elle veille à ne pas s'isoler de l'assemblée.
4.2.3
Elle peut se placer dans les premiers rangs, en tête de
l'assemblée.
4.2.4
Elle peut se placer dans le transept, perpendiculairement à la nef.
4.2.5
Elle préfère se placer à un endroit qui favorise la diffusion du
son plutôt que d'avoir recours à des micros.
4.2.6
Quand la commission d'art sacré prévoit un réaménagement de l'espace
de célébration, il est indispensable qu'elle réfléchisse à l'emplacement
du groupe de chant, des chantres et des instruments.
4.3
L'emplacement du chef de chœur et du chantre.
4.3.1
Si, de sa place, le chef de chœur peut à la fois conduire le chant
de son groupe et le chant des autres fidèles, il les synchronise au mieux.
S'il ne le peut pas, une autre personne invite rassemblée à chanter et
tous deux se concertent.
4.3.2
L'ambon est le lieu de la proclamation de la Parole de Dieu. A ce
titre, le psalmiste s'y place, mais pas le chef de chœur ni le soliste.
(8) Le mot est employé ici pour désigner le périmètre où se trouvent
l'autel, l'ambon, le siège de présidence. |
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5
Les
acteurs chantants et leur lien aux autres acteurs
Le groupe de chant a pour mission de favoriser la
participation de tous à la célébration ; il s'en acquittera d'autant mieux
qu'il aura des liens étroits et réguliers avec tous ceux qui ont un rôle
dans la liturgie. Parce que le groupe de chant est au cœur de l’assemblée
qui est faite de personnes diverses, son rôle peut parfois provoquer des
tensions. Pour qu’il entretienne et développe un esprit d’ouverture et
pour que les autres comprennent le bienfait de sa présence, il convient de
pratiquer diverses concertations.
5.1
Le curé. Les fidèles sentent si les chants de la liturgie sont
articulés avec les autres éléments ou s'ils ne sont que juxtaposés. Ils
devinent donc si le responsable du groupe de chant rencontre régulièrement
le responsable des célébrations qu'est le curé, et cultive avec lui les
liens de communion.
5.2
L'équipe liturgique. Quand le groupe de chant participe, par l'un de
ses membres, au travail de l'équipe liturgique, le chant est mieux
articulé aux autres éléments de la célébration. L'équipe liturgique - qui
travaille dans des délais souvent courts - peut comprendre que la chorale
a besoin de temps pour travailler afin de mettre l'art musical au service
de l'évangélisation. Réciproquement, le groupe de chant peut aussi
entendre les attentes des autres fidèles.
5.3
L'organiste (ou instrumentiste). Il remplit son rôle de meilleure
façon s’il travaille en concertation étroite avec le groupe de chant ;
ainsi l’organiste pourra faire bénéficier les chanteurs de ses
connaissances musicales.
5.4
Les autres fidèles. Dans la gestion des chants, pour assurer la
continuité et la mémoire, le groupe de chant tient compte des autres
fidèles en ne renouvelant pas le répertoire de l'assemblée de façon trop
fréquente.
5.5
Les chorales du secteur.
Le chant choral dans l'Église, est d'abord
un lieu d'accueil fraternel ; et la musique dépend pour une part, de la
qualité des relations humaines (9). Aussi les rencontres entre chorales du
secteur inter-paroissial sont des temps de progrès spirituel autant que
musical.
5.6
Le service diocésain. C'est le service diocésain de musique liturgique
qui favorise les orientations des chorales, en proposant aux groupes de
chant une formation liturgique et du répertoire. Le lien diocésain est
essentiel à toute action pastorale. Pour le favoriser, les services
diocésains proposent souvent des rassemblements de chorales et des
formations diverses.
5.7
La chorale et les autres activités paroissiales.
Souvent les chorales regroupent des personnes qui ont d'autres engagements
dans la paroisse. De ce fait, ceux qui célèbrent la foi sont en lien avec
ceux qui l'annoncent et ceux qui la traduisent dans des gestes de
solidarité. C'est une richesse.
(9) En plagiant saint Paul (1 Co 13,1) : «
J'aurais beau chanter
merveilleusement motets et cantates, si je n'ai pas la charité, je ne suis
qu'un airain qui sonne. » |
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6
La
formation permanente des groupes de chant
La joie d'être en groupe ne peut à elle seule motiver un service régulier
des célébrations chrétiennes, de même la bonne volonté est précieuse mais
elle ne suffit pas à fonder et entretenir la démarche de tant de personnes
qui prennent du
temps, avec humilité, pour que Dieu soit chanté. A la
bonne volonté, il faut adjoindre une formation.
6.1
Formation à la liturgie.
Le groupe de chant assure son service quand chacun de ses membres comprend
le projet de l'Église. Il convient donc
que, plusieurs fois dans l'année, les chanteurs réfléchissent à la
démarche liturgique. L'idéal est atteint quand, abordant un chant nouveau,
on fait valoir la convenance de son texte, de sa musique et de sa forme au
rite qu'il va servir.
6.2
Formation au chant.
Le chant est un vecteur du message chrétien. Donc tout groupe de chant
gagne à se former d'abord à l'écoute des autres : c'est une condition de
la justesse ; il chante d'autant mieux qu'il se forme aussi vocalement à
la respiration, aux nuances, aux couleurs de la voix... sans oublier
l'apprentissage du solfège. Si le responsable du groupe n'est pas
suffisamment compétent pour le faire progresser, il peut recourir aux
formations proposées par les écoles de musique et les centres
polyphoniques ; le service diocésain de musique liturgique dispose des
renseignements utiles et peut faire lui-même des
propositions de formation.
6.3
Formation humaine dispensée par la chorale. Le groupe de chant est un
lieu où l'on est initié non seulement à la liturgie et au chant, mais
aussi au respect et à l'écoute des autres ainsi qu'à la maîtrise de soi.
C'est aussi le lieu où beaucoup découvrent un mode d'expression qui va au
delà des mots, hors du champ de l'utilitaire.
6.4
Formation spirituelle
6.4.1
Au cœur de la foi chrétienne, il y a le mystère pascal. Par sa mort
et sa résurrection, le Christ entraîne dans sa vie ceux qui, comme lui,
renoncent à eux-mêmes en se faisant serviteurs. La liturgie et ses chants
annoncent constamment ce mystère. Il revient aux groupes de chant de
cultiver et de pratiquer cette spiritualité pascale.
6.4.2
On sait aussi que des chanteurs pensent n'être pas disponibles pour
la prière tant ils sont occupés à réaliser la musique : une récollection
peut les aider à vivre leur service du chant comme une prière. En outre,
plus on est formé à aborder les problèmes techniques, plus on est
disponible pour la prière.
6.4.3
L'assiduité à l'assemblée du dimanche doit aussi trouver des
fondements spirituels. Lors des répétitions, le travail sur le texte et la
musique des chants oblige à en creuser le sens pour mieux l'exprimer.
6.5
Formation ecclésiale.
Le groupe de chant s'épanouit en cultivant l'ouverture aux autres groupes
dans l'Église et dans la société.
6.6
La vie interne de la chorale ne se limite pas aux célébrations et aux
répétitions. Les activités conviviales sont très utiles à la cohésion du
groupe.
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HAUT de PAGE
7
Le
chef de chœur et sa formation
Tous les responsables d'activités savent l'importance d'une formation
permanente : le chef de chœur en a aussi besoin, car en développant ses
acquis, il peut faire progresser son groupe.
7.1
Le chef de chœur ne néglige pas de participer à la formation
liturgique offerte aux niveaux diocésain, régional et national. La
formation liturgique consiste à connaître le projet de l'Église qui
célèbre et à découvrir les attributions de chaque acteur de la liturgie. «
Tous, ministres ou fidèles, en accomplissant leur
fonction, font tout ce qui leur revient, et cela seulement... ». (Présentation générale du
Missel Romain n° 58).
7.2
Le chef de chœur développe aussi sa formation musicale, par des
cours, des stages ou des revues. Ainsi, il acquiert un jugement musical
sûr, il devient capable d'analyser les partitions pour retenir celles qui
correspondent au projet liturgique et aux aptitudes du groupe, il apprend
à enseigner les chants et à les mettre en œuvre. Si le chef tend vers le
meilleur, les choristes et les autres fidèles le feront aussi.
7.3
Le chef de chœur développe son sens des relations humaines afin
d'entretenir des liens empreints de l'esprit évangélique.
7.4
Il prend aussi le temps de se ressourcer spirituellement.
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HAUT de PAGE
8
Le
chef de chœur et ses devoirs
8.1
Envers
l’Église
8.1.1
Le chef de chœur se réfère aux
normes liturgiques ; il respecte les textes de la liturgie de l'Église en particulier le
Gloire à Dieu, le
Je
crois en Dieu, le Sanctus " Saint le Seigneur
", l’Anamnèse, le
Notre Père, l’Agneau
de Dieu, il valorise les temps liturgiques et il garde les
expressions locales de la foi qui sont conformes à la pensée de l'Église.
8.1.2
Etant donné l'importance de son service,
le chef de chœur se doit
d'être présent régulièrement ou de se faire remplacer s'il est empêché.
Ses absences sans remplaçant nuisent non seulement au groupe des
chanteurs, mais aussi à la vie de la communauté.
8.2
Envers
les personnes
8.2.1
Le chef, conscient de la place du chant dans la liturgie,
se doit
d’être exigeant envers les chanteurs, mais toujours avec respect et
patience.
8.2.2
Il est tout à fait important qu'un responsable des chants initie une
autre personne à sa fonction, dans le cadre des répétitions et ensuite
dans le cadre des célébrations. C'est la fierté d'un responsable que
d'assurer la relève. Si, de temps en temps, il confie la direction du
groupe à une autre personne, le chef manifeste que la chorale n’est pas "
sa
propriété ».
8.2.3
Comme la mise en œuvre de la liturgie est un travail d'équipe,
le chef de chœur s'honore d'agir dans un esprit de
collaboration avec tous les acteurs de la pastorale, favorisant les
liens avec les groupes qui ont à chanter, particulièrement
les groupes d'enfants du catéchisme, les manécanteries, les groupes
d'adolescents ou d'adultes. Ces liens faciliteront la relève dans la
chorale.
8.3
Il est sain que le responsable du groupe de chant ne cumule pas
toutes les fonctions mais qu'il appelle les uns et les autres à apporter
leur contribution, selon leurs aptitudes.
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HAUT de PAGE
9
La chorale et sa contribution culturelle
9.1
Ce que l'on chante en liturgie a une valeur culturelle. On sait qu'au
long de l'histoire, les chœurs d'églises ont été le creuset du
développement musical et qu'ils y contribuent encore aujourd'hui. Le chef
de chœur veille à choisir un répertoire
de qualité. Il honore ainsi la
dimension culturelle qu'a toujours véhiculé la musique religieuse.
9.2
Notre époque est bien souvent marquée par une distance entre culte et
culture. Aussi, les chorales liturgiques ont tout à gagner, d'une part
d'être en lien avec les instances culturelles locales départementales et
régionales, telles que les DRAC (Direction
Régionale des Affaires Culturelles) ou les fédérations de chant choral,
d'autre part de participer à la vie de la cité.
9.3
Les chœurs qui réalisent des concerts spirituels articulent avec
bonheur l'annonce de la foi et la culture. En effet, lors ce ces concerts,
les pièces musicales, la présentation de leurs racines liturgiques et les
paroles bibliques s'éclairent mutuellement.
9.4
Dans nos villes habitent des populations originaires de plusieurs
pays : la chorale veillera à ce qu'elles puissent toutes s'exprimer selon
leurs cultures.
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HAUT de PAGE
10
Le groupe de chant et ses finances
10.1
La chorale est un groupe paroissial. Comme tout service paroissial,
elle rend compte de sa gestion au Conseil économique.
10.2
Si elle est constituée en Association loi 1901, le curé est membre
de droit du bureau.
10.3
L'acquittement des droits de reproduction est un devoir de justice
envers les auteurs, les compositeurs et les éditeurs. Beaucoup de chants
utilisés dans les églises sont inscrits au catalogue
SECLI
(10). Les groupes
de chant ont le droit de reproduire des chants s'ils répondent aux
conditions du SECLI.
10.4
Les chanteurs et les chefs de chœur sont le plus souvent bénévoles.
S'ils sont rémunérés, on veillera à respecter la réglementation fiscale et
sociale.
(10) Le SECLI est le Secrétariat des
Éditeurs de Chants Liturgiques. Son
adresse : abbaye Ste Scolastique 81110 Dourgne. Cet organisme, mis en
place en 1991 avec l'appui de la Commission Épiscopale de Liturgie, a pour
mission de rémunérer légalement les auteurs, compositeurs et éditeurs
membres, et de financer la formation de nouveaux créateurs ; il le fait en
collectant auprès des utilisateurs des chants inscrits à son catalogue le
paiement d'un forfait. Moyennant quoi, il autorise la reproduction de ces
chants, pour un usage non commercial. |
HAUT de PAGE
11
Les chanteurs, une chance pour une paroisse
11
Les paroisses qui bénéficient de personnes qui
remplissent le service du chant selon les normes de l'Église ont beaucoup de chance. Pourtant, on
ignore souvent que la « prestation » de ces chanteurs est le fruit d'un
long travail. C'est pourquoi, il a paru utile d'écrire ces quelques pages
afin que les responsables de la pastorale puissent se rendre compte des
services que peuvent rendre les chanteurs liturgiques.
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RETOUR
Notre souhait le plus chaleureux est que le plus
grand nombre des acteurs de nos célébrations, puisse s'imprégner de cette
charte, et que la bonne volonté de chacun contribue rapidement au renouveau tant
attendu de nos liturgies, avec un regret pour nous, de ne pas avoir été en mesure
de la partager dès sa sortie en Décembre 2005.
Michèle et Roland
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HAUT de PAGE
Le chant choral...
Vendredi 20 Juillet 2007 au soir, lors de sa visite au château de
Lorenzago di Cadore en Italie, un concert de chœurs alpins a été donné en
l'honneur du pape Benoït XVI. A la fin du concert, Benoît XVI
s'exprimait ainsi :
« L’éducation au chant, à chanter en chœur, n’est pas seulement un
exercice de l’ouïe extérieure et de la voix ; C’est également une éducation
de l’ouïe intérieure, de l’ouïe du cœur, un exercice et une éducation à la
vie et à la paix » a-t-il déclaré, en improvisant.
Il ajoutait que « Chanter ensemble, en chœur, et tous les chœurs
ensemble, exige une attention à l’autre, une attention au compositeur, une
attention au chef de chœur, une attention à cet ensemble que nous appelons
musique et culture, et, ainsi, chanter en chœur est une éducation à la vie,
une éducation à la paix, une manière de cheminer ensemble ».
Sept formations musicales du Cadore ont pris part à ce concert offert par
l’évêque de Belluno-Feltre, Mgr Giuseppe Andrich.
Avant le concert, Mgr Andrich a évoqué la première guerre mondiale,
qui a sévi également dans les Dolomites.
Le pape a également fait référence à cette période dramatique, «
lorsque cette montagne était une barrière, un théâtre de guerre terrible et
cruel », qu’il a évoquée à nouveau ce matin avant la prière de
l’Angélus et terminait en rendant grâce :
« Rendons grâce au Seigneur parce que l’Europe vit maintenant en paix,
et faisons tout ce qui est en notre pouvoir afin que la paix grandisse en
chacun et dans le monde. Je suis certain que cette belle musique est
précisément un engagement pour la paix et une aide pour vivre en paix ».
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