Charte des organistes
Parue
en 2001, cette charte est le résultat d'un travail commun entre trois
partenaires :
le C.E.L. (Commission
Épiscopale
pour la Liturgie),
le Syndicat des organistes,
l'A.N.F.O.L. (Association
Nationale
de Formation
des Organistes
Liturgiques).
Depuis plusieurs années, de nombreux organistes professionnels ou bénévoles,
réclamaient un texte de référence. Après une enquête effectuée auprès des
organistes de tous les diocèses et le dépouillement des 1400 réponses
reçues, la charte définit la place et les tâches de l'organiste liturgique
d'aujourd'hui, dans ses relations avec les différents acteurs de la liturgie,
dans un esprit de coopération et d'ouverture où chacun tient la place qui est
la sienne, et rappelle la place de l'orgue dans la culture, et son rôle pastoral
en dehors de son utilisation liturgique. Puisse cette charte, servir la musique
et les musiciens pour une meilleure louange de la gloire de Dieu.
En Décembre 2005, sera établie la
Charte des chanteurs liturgique
CHARTE
DES ORGANISTES
1
. Présentation
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Constitution conciliaire sur la sainte liturgie, n°
120 : Haut rubrique -------------------------------------------------------- RETOUR |
2 . L'art musical et la liturgie
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n° 02 D'autres arts : architecture, statuaire, peinture, vitraux, posent dans l'espace leur présence statique. Mais, dans le plus modeste des édifices, la musique sacrée escorte et conforte l'action liturgique tout au long de son déroulement. Donc le musicien d'Église est chargé de favoriser la rencontre du peuple rassemblé avec Dieu. Il ne fait pas qu'apporter une décoration, il ne sacrifie pas le service de la liturgie à sa propre expression mais permet au chant sacré de trouver sa plénitude. C'est dire la haute responsabilité du musicien
d'Église qui exerce une véritable " fonction ministérielle dans le service divin
". Il est, à sa façon, serviteur du culte divin puisque
" la musique sacrée a, en effet, pour but premier que Dieu soit glorifié, et les hommes sanctifiés
". {Rituel de bénédiction d'un orgue, n° 1057). Haut rubrique -------------------------------------------------------- RETOUR |
Depuis le Moyen Age, l'orgue est devenu un instrument caractéristique de la prière en Occident, plus que n'importe quel autre instrument. De nombreuses formes musicales qui lui sont propres ont trouvé leur source dans l'action liturgique, et, des prédécesseurs de Bach jusqu'à nos jours, de nombreux organistes ont découvert le rôle de l'orgue dans leur intuition religieuse ou dans leur vie de croyants. La multiplicité des sons de l'orgue et son aptitude à les mélanger font de lui un instrument dont le caractère communautaire est évident : il est le symbole vivant de l'unité dans la diversité et appelle toute communauté chrétienne à le devenir. Au-delà de son aspect spécifiquement utilitaire, il permet à une culture locale de trouver sa place dans le culte rendu à Dieu. Né de la main des facteurs d'Allemagne ou d'Espagne, de France ou d'Italie..., il témoigne de la prise en compte, par la liturgie de l'Église, d'un grand nombre de cultures. Enfin, nombre d'églises ne sont pas dotées d'orgues à tuyaux ; mais les personnes qui sont obligées de jouer sur d'autres instruments à clavier sont héritières de cette longue tradition. Haut rubrique -------------------------------------------------------- RETOUR |
4 . L'organiste et la liturgie
La fonction d'organiste est un service que la Présentation générale du missel romain rappelle au n°
63 : a) Serviteur de la liturgie, b) L'organiste a un triple rôle. c) Serviteur d'une communauté, d) L'organiste ne joue pas seulement aux célébrations eucharistiques. e) Enfin, il peut pleinement jouer son rôle au sein de son secteur pastoral. Même si ses compétences sont modestes, il peut être acteur pastoral et, à ce titre, il peut collaborer avec tous les autres chrétiens engagés dans la pastorale liturgique et sacramentelle : équipes liturgiques, chorales, animateurs du chant, catéchistes, équipe de préparation au mariage, équipe d'accompagnement des funérailles, etc. Haut rubrique -------------------------------------------------------- RETOUR |
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n° 68 Haut rubrique --------------------------------------------- RETOUR |
Les fonctions liturgiques et extra-liturgiques de l'organiste étant définies, son recrutement doit s'effectuer sur des critères précis qui tiennent compte et des besoins effectifs de la paroisse et des possibilités tant humaines que financières d'un tel projet. Haut rubrique --------------------------------------------- RETOUR |
Pour mener à bien l'ensemble des responsabilités et des activités qui en découlent, il faut, à tout organiste : a) De nombreuses paroisses, disposant d'instruments modestes, sont heureuses de bénéficier du concours d'un organiste. Si ses compétences sont inférieures à ce qu'on pourrait souhaiter, la communauté paroissiale se fait un devoir de participer au financement d'un complément de formation, en musique comme en liturgie, pas seulement par solidarité, mais par nécessité d'assurer l'avenir. Ainsi, elle montre sa reconnaissance pour les services rendus. La formation d'un organiste s'inscrit dans la durée comme toute formation permanente. b) II faut aussi envisager de telles actions de formation avec une perspective de service d'Église, particulièrement pour les jeunes. En effet, beaucoup trop de paroisses hésitent à investir dans la formation d'un jeune qui risque ensuite de partir s'installer ailleurs. Il faut penser qu'une formation acquise servira ailleurs ; il faut donc dépasser les réalités locales. c) Chaque organiste se souvient qu'il a acquis un savoir-faire en servant la liturgie. Il veille donc à le transmettre à tout organiste débutant. d) Par-delà la formation et la transmission, et dans le contexte du regroupement de paroisses où des missions sont confiées à des laïcs en coresponsabilité avec les prêtres, on peut envisager qu'un organiste, ayant acquis des formations musicales, liturgiques et pastorales, soit appelé à tenir un rôle d'agent pastoral, chargé des questions musicales dans un secteur (animation, formation de jeunes, répertoire, écriture...). Haut rubrique ----------------------------------------------- RETOUR |
8 . La rémunération de l'organiste
II y a lieu de distinguer, au vu notamment de la législation fiscale et sociale : > l'organiste bénévole qui ne reçoit aucune rémunération, mais qui peut éventuellement bénéficier de remboursements de frais sur justificatifs (en veillant à ce que ces remboursements ne puissent être qualifiés en rémunération déguisée). >
l'organiste salarié lié à l'affectataire par un contrat de travail et qui reçoit une rémunération sous forme de fixe ou de cachets (ou les deux). Dans le cas des tribunes importantes, les organistes titulaires seront en principe titulaires d'un contrat de travail. D'autre part, un organiste peut recevoir une lettre de mission, si son activité comporte un caractère pastoral plus affirmé, mais il reste soit bénévole, soit salarié. Il n'est pas possible d'admettre un organiste ayant le statut de " Travailleur indépendant " et qui recevrait des honoraires pour ses prestations, car ce serait incompatible avec le droit canon : en effet, l'organiste n'agit pas selon sa propre initiative dans la liturgie ; il reste soumis à l'autorité de celui (prêtre ou diacre) qui préside la célébration et qui est responsable de son bon déroulement ; de ce fait, il ne bénéficie pas de l'indépendance qui caractérise une profession libérale. Haut rubrique ---------------------------------------------- RETOUR |
9 . Les devoirs de l'organiste
a) Bénévole ou salarié, l'organiste se doit d'être présent aux célébrations habituelles. En cas d'absence il prévoit un remplaçant agréé par
l'affectataire. Haut rubrique -------------------------------------- RETOUR |
10 . Restauration ou construction d'orgues
L'orgue peut être propriété
: Dans tous les cas, l'organiste doit veiller personnellement à l'entretien de l'instrument (cf.
paragraphe 5a). Haut rubrique ------------------------------------------ RETOUR |
Fait en 4 exemplaires à Paris, le 28 novembre 2000, et
signé par :
> Mgr Albert-Marie de Monléon, OP.,
évèque de Meaux, président de la C.E.L.P.S.
(Commission
Épiscopale de Liturgie et
Pastorale Sacramentelle),
> M. Arsène
Bedois, président du Syndical des organistes et musiciens des cultes,
> Mme Suzy
Schwenkedel, présidente de l'A.N.F.O.L.,
(Association
Nationale de Formation des
Organistes Liturgiques).
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En
précisant le titre du reportage et le numéro des photos concernées,
les
personnes ne désirant pas apparaître dans celui-ci
le signaleront à l'auteur, qui s'empressera de faire le nécessaire.