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Divinisée
en beaucoup de lieux, elle a joué un rôle important dans la
mesure du temps. Á
l'origine, le calendrier égyptien était basé sur le cycle
lunaire et les crues annuelles du Nil. Notre calendrier moderne
est le résultat de l'évolution progressive de ce calendrier
lunaire originel. |
Rédigé en écriture hiératique,
ce calendrier de la XIXè dynastie des Pharaons, énumère les
jours bénéfiques de l'année en noir et les jours néfastes en rouge.
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Jadis, en
Corée, on pensait que la
déesse-lune avait enseigné aux hommes l'agriculture.
En Mésopotamie, Sin, le dieu-lune était aussi le dieu des
eaux, par son père Enlil, divinité des pluies printanières et sa
mère Ninlil ("Dame du Vent"), déesse du blé. |
Le roi Melishipak II présentant sa
fille
au dieu lunaire Sin, fils d'Enlil.
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En Grèce, la lune était la déesse Séléné,
à
Rome,
Luna.
Tout
comme Artémis
(Diane
chez les Romains) s'appropria les attributs de Séléné,
la déesse lunaire, Apollon
s'empara des attributs d'Hélios, le dieu solaire. Tous deux formaient
un couple naturel, étant respectivement dieu du Soleil et déesse
de la Lune. |
Apollon et sa soeur Artémis
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En Chine, le soleil qui rayonne de lui-même lumière et chaleur est masculin et associé au Yang, alors que la lune, féminine, associée au
Yin, est passivité et douceur.
Rappelons
que dans le mythe de Yi et Heng'e, Yi représente le principe chaud et
viril du yang, et réside par conséquent dans le palais du soleil,
tandis que Heng'e représente le principe féminin du yin et vit dans
le palais du froid extrême, situé sur la lune. C'est ainsi que
s'établit l'équilibre naturel cosmique. |
Personnifiés comme femme et
homme,
la lune à gauche et le soleil à droite.
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Quand la lune est au masculin, comme en allemand
(der Mond), l'astre des nuits est représenté comme un vieillard. Beaucoup de mythes présentent la lune comme la sœur, la femme ou l'amante du soleil.
Dans le monde antique, autour de la Méditerranée et en Orient, beaucoup pensaient qu'elle était le séjour des morts. Ne régnait-elle pas sur la vie, la fécondité, la
mort ; ne connaissait-elle pas tour à tour lumière et ténèbres ?
On reconnaissait en elle l'opposition du monde supérieur au monde inférieur. N'est-elle pas aussi en
astrologie et en psychologie, des profondeurs, un symbole de l'inconscient ?
Peut-être l'homme a-t-il reconnu en elle l'image de son propre destin...
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