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Grandes Orgues Historiques
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Rozay-en-Brie
- Seine et Marne -

un orgue Royal en
pays briard
" Dis Monsieur,
pourquoi ton orgue il est pas au Louvre ? "
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n° 016 - Grandes
Orgues
Yves CABOURDIN...
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n° 0107-
...en l'église Notre Dame de la Nativité
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...telle fut l'interrogation que reçue Philippe LECOSSAIS,
d'une petite fille, lors d'une visite scolaire

Angelot musicien |
L’Angelot musicien signé
Varlet situé sur la
tourelle centrale, tient dans sa main gauche une partition gravée d’une
mélodie non identifiée, peut-être briarde ? Le jour de la réception de l’orgue,
Michel CHAPUIS
improvisa merveilleusement durant 32 minutes sur cette mélodie, en utilisant
toutes les ressources de l’instrument et terminant sur un grand plein jeu à
six voix, joué simultanément sur les trois claviers et une pédale double.
Aucun appareil d’enregistrement n’était présent pour
capter ce moment unique d’une très grande émotion…
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Michel CHAPUIS
ici
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Certes ce n'est pas les Pyramides, mais en regardant cet orgue du
haut de sa tribune, nous ne pouvons que penser aux mains, qui depuis trois siècles, ont façonné et
restauré ce chef-d'œuvre !... Et nous ne pouvons que remercier ces grands
Maîtres en facture d'orgue que furent : Louis Alexandre CLIQUOT -
Nicolas DESLANDE - Gabriel d'ALENÇON
et plus près de nous, en 1996 : Yves CABOURDIN venu
de sa Provence lointaine pour redonner à cet orgue la voix de ses origines.
" Quelle merveille ton orgue, il caresse l'âme
"

n° 018 : Grandes orgues Yves Cabourdin |

n° 020 - Deux claviers de 1690
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les sculptures sont
du 18è par contre la partie basse massive,
est vraiment classique du 17è :
les pommes de pins, les crosses de violons sont typiquement 17è.
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Un orgue merveilleux qui caresse l'âme, comme l'a si bien dit à
Philippe LECOSSAIS,
Lucie ZÁKOVÁ,
née en République Tchèque, une jeune diplômée du CESMD (Centre d'Études
Supérieures de Musique et de Danse de Toulouse) qui revient souvent
travailler l'orgue à Rozay-en-Brie, car en effet, la magnifique console en
fenêtre abrite 3 claviers dont, chose rarissime, voire unique en France,
les
deux claviers inférieurs, autres reliques et non des moindre,
datent de 1690
!
Oui vous pouvez les contempler car ils sont les plus anciens claviers jouables
de France.

n° 021 - Yves
Cabourdin facteur d'orgues
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n° 024 - Claviers de 1690
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Os et feintes, comme l'explique Philippe LECOSSAIS, sur lesquels se sont très
vraisemblablement posées des mains illustres comme celles de
Nicolas LEBEGUE
(décédé en 1702) et de François COUPERIN
(1668-1733) organistes de la Chapelle Royale de Versailles, comme l'est
aujourd'hui Michel CHAPUIS, au coeur duquel
l'orgue de Rozay " est si cher "...

Oui, quelle émotion en touchant ces claviers d'une douceur infinie, de penser que les
COUPERIN et plus particulièrement François
COUPERIN dit
" le grand ", famille
originaire de Chaumes-en-Brie, à un jet de
pierre de Rozay, où ils avaient leur maison
familiale, sont immanquablement venus travailler et jouer sur ces mêmes claviers...
François COUPERIN
un peu d'histoire
>>>
ici |
...claviers qui font chanter
29 jeux appréciés des plus grands maîtres,
comme le fut Pierre COCHEREAU (organiste à Notre Dame de Paris de 1955 à 1984)
qui, à la suite d'un concert à Rozay, confia " qu'après restauration, cet orgue serait
certainement un des plus beaux d'Île de France ", et aujourd'hui
Olivier LATRY (un de ses successeurs) lorsqu'il
prépare un programme baroque, pour un concert, et qu'il vient travailler son
programme, ici à Rozay, ou tout simplement quand il veut se faire plaisir...

n° 025 -
Claviers de 1690 |
...et combien d'autres de ses confrères prestigieux venant de
tous les horizons et plus particulièrement , Michel BOUVARD
(titulaire en l'église st Cernin de
Toulouse), André ISOIR (1935-2016)
qui était titulaire honoraire en l'église Saint-Germain
des Prés à Paris), sans oublier mon ami Pastor de LASALA
qui d'Australie m'a fait découvrir ce joyau, et
notre chère Marie-Claire ALAIN
(1926-2013) qui était titulaire en
l'église Saint-Germain à Saint-Germain en Laye) et bien d'autres encore,
dont un mélomane
tout à fait insolite
>>>
ici |
Un orgue
>>>>
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qui sonne vrai |
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L'ART DU TEMPS LIBRE
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HAUT de PAGE

Le pigeon mélomane...Philippe nous
raconte...
Un bel après-midi je venais travailler quelques pièces à l'orgue de
Rozay,
Il vint se poser sur le buffet du grand orgue, puis s'en retourna à
d'autres occupations dans le chœur.
J'ouvris le grand portail pour qu'il retrouve sa liberté, et commençai à
jouer ;
l'oiseau vint se poser sur les sculptures historiques de l'orgue. Puis,
dans un vol plané dont il dominait visiblement la science, sur la
balustrade, à ma droite.
Tentant de rester concentré, je continuais d'égrener les notes. Le
volatile passa en rase-mottes au-dessus de ma tête : son vol plané, de
plus en plus bas, finit par mettre en désordre mon indéfrisable...
Les
limites de ma patience dépassées, je lui demandai poliment pourquoi cet
acharnement à mon égard. Il resta planté sur ses pattes, me regardant
lorsque je restai muet et marchant de long en large en roucoulant quand
je lui parlais. Sans réponse, l'oeil aux aguets, je repris le travail...
...et l'oiseau vint se poser sur l'extrémité de mon banc.
Redoutant une agression sauvage, je regardai l'intrus avec stupeur, et lui
demandai d'expliquer ce comportement pour le moins contraire à la loi des
pigeons. Il s'accroupit sur le banc, le regard dans le vague.
Des amateurs d'orgue viennent du monde entier voir le grand instrument de
Rozay, mais un comme celui là je n'en ai jamais vu ! De plus, nous
n'avions pas rendez-vous ! Et un cours d'orgue sur les trois claviers
tricentenaires serait ardu pour les papattes de la bête...
Sûr de lui faire peur, je fis chanter quelques tuyaux tout en soliloquant
avec mon visiteur, en vérité courtois ; pas une plume ne bougea. Au péril
de ma vie, prêt à subir d'atroces représailles, je posai ma main sur le
dos de l'oiseau, le retournai pour voir s'il était bagué : rien, pas même
un collier ! Mon nouvel ami resta d'un calme étonnant - sans doute
pensait-il qu'un organiste ne peut être vraiment méchant.
Je portai mon admirateur sur le parvis.
Il descendit quelques marches en sautillant puis prit un bel envol, sans
se retourner. La politesse se perd !
Ne maîtrisant pas la langue pigeonne, je ne saurais dire ce que voulait ce
pigeon mélomane,
mais il est certain qu'il n'avait pas une cervelle de moineau !
Philippe Lécossais
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François COUPERIN
Un peu d’histoire...
Originaires de Chaumes-en-Brie, à un jet de pierre de
Rozay-en-Brie,
où ils avaient leur maison familiale, les COUPERIN appartiennent à une des
plus célèbres familles de musiciens français des XVIIè et XVIIIè siècles.
François Couperin, né le 10 novembre
1668, dit «
le Grand »
par sa grande maîtrise de l'orgue, apprit la musique auprès de son père dont il fut
orphelin très tôt, mais déjà suffisamment doué pour qu'on lui assure la «
survivance » de paternelle comme titulaire de l'orgue de
Saint Gervais,
charge confiée temporairement à Michel-Richard DELALANDE jusqu'à ce que le
jeune François eut l'âge et l'expérience requis.
Grand compositeur français de l'époque « baroque ».
COUPERIN doit
principalement sa renommée à son œuvre pour clavecin, la plus importante
et une des plus remarquables de toute l'école française, ce qui le fit
hautement apprécier par Louis XIV
et qui lui valu d'être nommé l'un des
quatre organistes de la Chapelle Royale.
Vers la fin de sa vie, il abandonna progressivement ses diverses charges,
notamment à la Chapelle Royale et sa tribune à l'orgue de Saint-Gervais
avant de s'éteindre 11 septembre 1733.
L'Oeuvre
d'Orgue
Messe des Couvents
(Kyrie - Gloria -
Offertoire sur les grands Jeux - Sanctus - Agnus Dei - Deo gratias)
Messe solennelle à l'usage des paroisses
(Kyrie - Gloria - Offertoire sur les grands Jeux - Sanctus - Agnus Dei -
Deo gratias)
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