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La
colombe, dans le texte hébraïque de la Bible, ne se distingue ni de la
palombe, ni du pigeon. On l'offrait en sacrifice expiatoire quand on
était trop pauvre pour offrir un agneau (Lv 5,7) et pour la purification
de la femme accouchée (Lv 12) : c'est par exemple, ce que firent Marie et
Joseph lors de la Présentation de Jésus au Temple (Lc 2, 22-24).
A la fin du déluge, la colombe que Noé avait cachée hors de l'arche
revint vers lui portant dans son bec un rameau d'olivier, signe que les
eaux s'étaient retirées (Gn 8, 8-12), que la colère de Dieu était
apaisée. Aujourd'hui encore, la colombe et le rameau d'olivier
symbolisent la paix.
Après le Baptême de Jésus dans les eaux du Jourdain, selon les quatre
évangélistes, les cieux s'ouvrirent et Jean-Baptiste vit l'esprit de
Dieu descendre comme une colombe et se poser sur Jésus (Jn 1,32).
La colombe, dans les récits de la Bible, annonce qu'une vie nouvelle est
possible. Que ce soit la vie après le Déluge ou la vie du croyant
inaugurée par le baptême.
Ainsi pour la tradition chrétienne, le baptême du Christ est une
nouvelle création, dans l'amour du Père. Jésus sort des eaux du
Jourdain comme l'arche de Noé est sortie indemne des eaux du Déluge.
La colombe témoigne de cette création nouvelle. Plus qu'un symbole
d'innocence, elle apporte la confirmation de la fin de la confusion. Terre
et eau sont bien de nouveau séparées.
La colombe apparaît encore comme le symbole de la simplicité de coeur,
de la candeur, par opposition à la ruse du serpent : " Montrez-vous
malins comme des serpents et candides comme les colombes ", dit
Jésus à ses apôtres (Mt 10,16).
Dans l'iconographie médiévale, la colombe représente assez souvent
l'âme humaine au moment où elle s'échappe du corps. Parfois ornée d'un
nimbe, c'est le symbole conventionnel de la troisième personne de la
Trinité, l'Esprit-Saint.
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