Les récits de la Bible sont souvent des histoires de bergers et de nomades, attachés à la générosité de cet animal, le mouton, qui produit lait, viande et laine.
Abraham inaugure ainsi les péripéties d'un peuple en se déplaçant avec des troupeaux. Les images de la brebis et de l'agneau ont alors inspiré l'homme de la Bible pour raconter ses malheurs, sa faiblesse ou son innocence.
Posséder des moutons, c'était à l'époque, être riche. D'où la place de l'animal dans les rites de sacrifice, puisque les hommes sacrifiant à Dieu ce qu'ils avaient de plus cher. Ainsi le personnage d'Isaac demande à son père Abraham : " Mais où est l'agneau du sacrifice ? ". C'est un mouton même qui prendra la place d'Isaac pour être sacrifié.
 L'homme doit une dette terrible à l'animal dans  ce jeu de substitution entre le sacrifice humain et le sacrifice animal.
La nuit de la première Pâque, le sang des agneaux nouveau-nés marque les portes des Hébreux pour sauver leurs propres nouveau-nés de l'ange exterminateur, dette peinte sur le bois de la porte avec le sang de l'animal.
Il est demandé aux hébreux d'en faire mémoire. Ce sacrifice fait partie intégrante de la sortie d'Égypte. Aujourd'hui encore, les juifs se souviennent de leur libération par le sacrifice de l'agneau.

Avec la figure du Christ, Jésus prend la place de l'agneau pascal. La dette homme/animal s'inverse. Comme un agneau, Jésus innocent est conduit à la mort. Mais par sa mort et sa résurrection, Jésus abolit définitivement tout sacrifice.