Parlons de l'âne
                 et du bœuf

l'âne Oui mais pourquoi le bœuf  ?

Le souvenir d'une religion concurrente du christianisme  à ses débuts : le culte de Mithra, sortant d'un rocher le... 25 décembre serait-il l'origine du boeuf mis dans la crèche ? Toujours est-il que c'est l'aimable compagnon de l'âne, qui a droit, lui, à tout notre respect pour avoir non seulement porté Marie quand elle cherchait un gîte, mais aussi conduit Abraham et Isaac vers la montagne du sacrifice (Livre de la Genèse - 22), transporté le grain de la réconciliation entre Joseph et ses frères (Livre de la Genèse - 42 et 43), ramené l'exilé Moïse dans sa terre (Livre de l'exode 4, 18-21), et servi de monture à Jésus pour entrer dans Jérusalem (Évangiles : St Luc 19, 28-40. St Matthieu 21, 1-11. St Marc 11, 1-11. St Jean 12, 12-19).

Le Moyen Age fit à l'âne une place si importante que les prières à l'âne de la Nativité se terminaient par de vibrants hi-han ! Il y eut quelques excès enthousiastes qui amenèrent l'Église à supprimer toute prière ou éloge qui concernait l'humble animal.

Il reste que la présence d'animaux dans la crèche est significative de cette nuit de Noël qui réconcilie l'univers entier en toutes ses créatures et les fait se respecter mutuellement, voire se comprendre. Beaucoup de légendes autour de Noël attribuent à l'âne et au boeuf, en cette nuit à nulle autre pareille, le pouvoir de parler et de faire des prédictions.