Certains
textes disent que le pèlerinage sur les lieux de naissance de l'enfant
Jésus, date du IIIème siècle et que l'on y montrait déjà la crèche,
la mangeoire, la grotte... La reproduction de ce lieu fut longtemps
affaire officielle, que ce soit dans certains coins des lieux de culte,
aménagés en forme d'étable de Bethléem, ou dans les mystères
représentés au Moyen Âge.
C'est pourtant l'interdiction des mystères,
devenus profanes, et la Contre-Réforme qui, favorisant de nouvelles
formes d'expression de la foi populaire, ont contribué au développement
des crèches : sous des formes " parlantes ", elles partirent
d'abord à la conquête des places publiques avant d'entrer enfin dans le
cercle familial. Ici, comment ne pas citer les santons de Provence, qui
essaimèrent la France pendant tout le XIXème siècle, avant que cet art
des crèches ne devienne l'une des expressions favorites de l'art
chrétien populaire, chaque culture inventant ses formes, de l'Afrique à
l'Indonésie et au japon.
Saint François d'Assise, au XIIIème siècle, avait eu l'idée
d'organiser à Noël des tableaux vivants avec des personnages et des
animaux. A partir du XVIème siècle on a choisi de faire les crèches que
nous connaissons de nos jours. Dans les églises, on monte généralement
de grandes crèches que tout le monde peut venir voir : on s'y arrête un
instant pour prier.
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