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Nicolas, saint patron de la chapelle
Notre-Dame-des-Vernettes
à Peisey-Nancroix (Savoie)
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Mais qui est
donc St. Nicolas ?
Nicolas naquit dans les années 260 à Patare en Lycie (région de
l'Asie Mineure située entre la Carie et la Pamphylie). Héritier d'une grande
fortune, il fut très tôt connu pour son immense générosité. Ainsi raconte-on que
dans sa jeunesse, il sauva trois pauvres filles, que leur père ruiné,
destinait à la prostitution. Sa réputation ne cessant de grandir, les Chrétiens
de MYR (une autre ville de Lycie) l'élirent comme évêque.
Influant et plein de sollicitude
- Nicolas sauva son peuple de la famine et du poids excessif des impôts,
- défendit la foi du concile de Nicée en 325 et peu de temps après,
- fut amené à deux reprises, à sauver de la décapitation trois innocents,
dont
il défend la cause avec vigueur auprès du Gouverneur de Myre, et
- auprès de l'empereur Constantin celle de trois officiers injustement
condamnés.
Ce sont ces interventions considérées comme miraculeuses, qui chez nous en
Occident au XII siècle, furent par erreur d'interprétation, à l'origine de la
légende des trois enfants assassinés par un méchant boucher, mis au saloir et
ressuscités par St. Nicolas .
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Rappelé à Dieu en 334, le renom de Nicolas ne tarda pas à se répandre tout d'abord en
Orient comme protecteur des prisonniers, des opprimés et aussi des Navigateurs.
Mais c'est plus particulièrement à partir de 1087, que sa vénération se répandit
en Europe Occidentale, quand des marins de Bari (au Sud de l'Italie) ramenèrent
son corps de Myre, pour le sauver des mains de l'Islam, et que pour les
Lorrains, Aubert de Varangéville rapporta de Bari à Port (Meurthe et Moselle),
une phalange de St. Nicolas ; une relique qui de toute l'Europe attira une foule
de pèlerins, des plus humbles aux plus illustres, tels l'empereur Charles IV,
Jean le Bon, Charles VII, le futur Louis XI, le Sire de Joinville, sans oublier
Jeanne d'Arc en 1429.
Aujourd'hui les pèlerins sont moins nombreux, mais St. Nicolas
est toujours vénéré en Lorraine, dans la basilique de st Nicolas de Port
(Meurthe et Moselle), particulièrement lors de ces deux fêtes annuelles
notamment en Décembre où la cérémonie est exceptionnelle de ferveur et
d'enthousiasme avec la procession nocturne instituée par le Sir de Réchicourt,
croisé prisonnier à Gaza qui se trouva miraculeusement libéré sur le parvis de
l'église de St. Nicolas en 1240 .
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Les
légendes
Les légendes qui se sont développées à son sujet
ont eu plus d'influence que les faits de sa biographie. La plus célèbre,
peut-être, raconte son intervention pour sauver l'honneur de trois soeurs
frappées par la pauvreté : leur père ne pouvait pas leur donner une dot et,
désespéré, s'apprêtait à les livrer à la prostitution. L'ayant appris,
Nicolas vint secrètement, de nuit, jeter par la fenêtre de leur maison un sac
contenant assez d'or pour la dot d'une des sœurs, et refit deux fois le même
geste. Pour cette raison, l'enseigne traditionnelle des prêteurs sur gage
consiste en trois sacs d'or.
Avec le
temps, cette légende s'est déformée et les trois sacs d'or sont devenus des
têtes d'enfants assassinés, que Nicolas aurait découverts et rendus à la
vie. Le nombre mystique, " trois " revient fréquemment dans
les légendes de Nicolas ; on raconte ainsi qu'il sauva trois prisonniers qui
avaient été injustement condamnés à mort, en apparaissant en rêve à
l'empereur Constantin pour lui dire leur innocence, ou encore qu'il sauva
miraculeusement de la tempête trois marins au large des côtes de Turquie.
Parce
qu'il était patron des enfants, sa fête est l'occasion de leur faire des
cadeaux. Saint Nicolas est devenu ainsi le prototype du père Noël. La chanson
populaire " Ils étaient trois petits
enfants " raconte à sa façon sa
légende.
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