Anecdotes d'organistes
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Philippe LECOSSAIS |
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Après l'office, encore " secoué " par ma toccata et fugue, je descends de mon perchoir et salue diverses personnes, semble t-il plus nombreuses qu'à l'habitude... et qui m'attendent pour me demander de bien vouloir interpréter à nouveau, et à une autre occasion... la pièce jouée lors de la Communion !
J'ai senti mon sang se glacer ; oubliées, envolées les
magnifiques pièces de Couperin, de Guilain et autre Pachelbel
! Seule la
pièce éphémère - et probablement très banale - de Communion est restée
dans les mémoires ; une religieuse admet même avoir été " déconcentrée "
dans sa prière en entendant, peut-être même en écoutant, cette pièce jugée
comme - sic : " magnifique " ; Horreur ! En d'autres temps, j'aurais risqué
le bûcher ! L'officiant, au contraire, avoue avoir été - sic :
" transporté " dans sa prière, ce qui explique probablement le fait qu'il
" n'avait pas l'air pressé " ; ouf, j'ai échappé au bûcher ! Le but, pour
l'organiste, n'est certainement pas d'envoûter les fidèles, mais plus
simplement de renforcer, d'accompagner leur prière. Dans le cas présent,
l'effet semble partagé... mais fort apprécié.
Philippe Lécossais |
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Ce jour là, j'avais été mandé pour une inhumation et la famille était fort peu nombreuse. A ma grande tristesse le prêtre m'avait demandé de prendre l'orgue de choeur (Cavaillé-Coll aussi) plutôt que le Grand Orgue, fort éloigné dans l'immense édifice. Finie la lecture des bandes dessinées derrière le faux positif de dos et ses sages chanoines, j'étais en fait dans la ligne de mire de la " foule très éparse et anonyme "...
La cérémonie se déroulait simplement comme à l'habitude, avec ses sanglots
et reniflements divers.
Moi, bien à la vue de tous, je sautillais de rire tout en essayant de
ramasser un à un les lambeaux du cantique en cours. Penser à autre chose
était impossible, me mordre les lèvres ou encore la langue ne fut pas plus
efficace, et c'est dans des soubresauts dignes de Saint Guy que je portai
le coup de grâce aux ruines du dit cantique. Dans cette affaire, je
n'étais pas aidé par le prêtre qui avait assisté à la scène et possédait
la même maladie que moi, avec la chance de pouvoir faire semblant de se
cacher derrière son missel !
L'honneur était donc sauf, car en fait tout le monde s'était bien amusé
durant cette inhumation ; peut-être pas tout de même cette pauvre
grand-mère à la voilette maculée. "
Philippe Lécossais |
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Un bel après-midi je venais travailler quelques pièces à l'orgue de
Rozay, |
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