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Les couleurs des Temps liturgiques

         

Les couleurs ont une grande importance dans notre vie de tous les jours et les expressions symboliques ne manquent pas : " Voir la vie en rose ", " Broyer du noir ",  " Voir rouge ", "Attendre le feu vert " " Rire jaune " etc. Les couleurs soulignent la dimension, l'ampleur de certains événements, embellissent, annoncent le danger ou la tristesse. L'Église se sert ainsi de la couleur dans la liturgie, pour nous aider à pénétrer le mystère de la fête célébrée, pour suggérer à notre esprit le temps liturgique dans lequel on vit.  

Historique de l'application
des couleurs liturgiques

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Les couleurs
dans l'année liturgique

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Les couleurs liturgiques
et leur symbolique

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Les couleurs liturgiques
occasionnelles

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La couleur
phénomène psychologique

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La couleur
appliquée à la P.A.O.

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Avec l'aimable collaboration de l'Abbé Rodde, curé de Saulx les Chartreux, vice-chancelier du Diocèse d'Évry.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
Les couleurs dans l'année liturgique

 

Temps de l'Avent et les funérailles

 

Noël, Temps de Noël, Épiphanie

 

Baptême du Seigneur

 

Temps dit "ordinaire"

 

Temps du Carême et Semaine Sainte

 

Rameaux, Passion du Christ et Vendredi Saint

 

Jeudi Saint

 

Vendredi Saint autrefois et Liturgie des Défunts (avec le violet aujourd'hui)    

 

Pâques et Temps pascal

 

Pentecôte

 

Fête du Sacré Coeur de Jésus, Assomption

 

Temps dit "ordinaire"

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Les couleurs et leur symbolique  

 

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            BLANC : couleur de Dieu          

Le blanc et l'or sont utilisés pour manifester pleinement la fête. Couleurs de la joie, de la lumière, et de la vie. La couleur blanche, exprime aussi la simplicité, l'innocence, la pureté, la gloire angélique, le triomphe des saints, la sainteté et la foi, la dignité et la victoire du rédempteur. On se sert du blanc dans l'Église romaine, aux fêtes de notre Seigneur Jésus-Christ comme Noël, l'Épiphanie, Pâques, l'Ascension, la Fête Dieu, la fête du Sacré-Coeur et aux fêtes de la Vierge Marie, de la Toussaint, des anges, ainsi qu'à celles des Pontifes, Docteurs, Confesseurs, Vierges et en général de tous les saints et saintes qui ont exprimé leur foi sans donner leur vie par le martyre.

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   VIOLET : couleur de l'attente de la rencontre avec le Christ    

Le violet, couleur la plus sombre des couleurs vives dans le cercle chromatique, dont les reflets chatoyants et sombres saturent les yeux, était regardé dans l'antiquité comme la couleur significative de la royauté, de la puissance, des hautes dignités, de la richesse.
L'Église a transposé plutôt que renversé ce symbolisme, en l'appliquant à la pénitence (couleur de la cendre : on se mettait de la cendre sur la tête en signe de pénitence, origine du Mercredi des Cendres), à la prière, aux temps de préparation aux grandes fêtes, comme Noël (Temps de l'Avent) et Pâques (Temps du Carême). Il exprime une certaine austérité, de la modération et s'apparente au deuil (noir) : la liturgie des défunts. Le noir est toujours prévu pour les funérailles, mais est désormais mis sur un pied d'égalité avec le violet.

Couleur de la chair meurtrie, le violet nous invite à la tristesse, jadis à la mortification car la symbolique de l'époque était qu'il nous fallait macérer notre chair pour qu'elle devienne livide à l'imitation du Christ qui, dans sa Passion, nous a sauvés par ses blessures : ce n'était que par la pénitence et la souffrance que nous pouvions entrer dans la gloire qui nous était promise.

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        ROUGE :  couleur de l'Esprit Saint       

Le rouge symbolise par son éclat, le feu et par sa couleur, le sang d'où la passion, le danger, la charité, l'amour, le courage et le don de soi jusqu'à l'effusion de son sang si nécessaire : le sang très précieux de Notre Seigneur Jésus-Christ qui " a réalisé la paix au prix du sang de sa croix ", nous dit saint Paul (Col 1, 20) ; le sang versé par les martyrs, ceux qui ont répondu à l'appel du Maître et ont suivi sa voie : " Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l'on aime " (Jn 15, 13).

Cette couleur flamboyante est affectée aux fêtes concernant les circonstances ou les instruments de la Passion du Christ, des Martyrs (y compris celles des Apôtres) et du Saint-Esprit.

Le rouge est principalement utilisée le Dimanche des Rameaux, le jour de la Pentecôte pour célébrer le feu de l'Esprit-Saint descendu sous forme de langues de feu, qui nous prêche la générosité, la force et le courage ainsi que pour l'élection du souverain pontife.

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     VERT : couleur de l'espérance du Paradis    

Le vert, cette teinte du printemps, symbolise le calme, la paix, l'espérance, matérialisée par le rameau d'olivier que la colombe de Noé tenait dans son bec (Gn 8, 11). Cette couleur évoque aussi la nature, création de Dieu, la poussée des feuilles, la vie, la promesse des fruits et des récompenses. Le vert nous incite à cultiver le jardin de nos âmes, à y extirper les ronces et les épines, afin que croissent les bonnes oeuvres, présage d'une abondante moisson.

On l'emploie en dehors des Temps liturgiques particuliers, durant ce Temps dit " ordinaire ", qui signifie dans la mystique liturgique, notre pèlerinage vers le ciel, notre marche vers le Paradis - après l'Épiphanie (du 14 janvier au samedi avant la septuagésime : 70 jours avant Pâques) et la Pentecôte (du lundi qui suit le premier dimanche après la Pentecôte jusqu'au samedi qui précède l'Avent).

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         NOIR :  couleur de la tristesse       

Le Noir n'apparaît véritablement qu'à la fin du XIIe siècle. Le cérémonial des évêques interdit comme décor :  des vêtements noirs, certains emblèmes funèbres comme les crânes, les tibias, les larmes, les faux, les torches éteintes et les colonnes brisées : symboles qui s'accordent mal avec la foi en la résurrection future.

Cette couleur, associée au deuil, exprime la tristesse, la consternation, la douleur. Le noir  symbolise aussi la puissance qui s'élève contre Dieu, l'action de Satan et ses victoires. Cet ange déchu n'est-il pas l'auteur de notre mort ? Et n'a-t-il pas fallu la mort du Christ pour triompher de celle-ci ?

On l'employait autrefois le Vendredi Saint et aux offices pour les défunts, mais depuis la réforme liturgique du concile Vatican II, le noir est le plus souvent remplacé par le rouge le Vendredi Saint et le violet pour les offices des défunts. Lorsque les ornements sont noirs, le voile qui recouvre le tabernacle (le conopée), doit obligatoirement être violet et non noir, pour manifester que Dieu présent au tabernacle est toujours vivant.

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Les couleurs liturgiques occasionnelles

L'argent

Couleur tolérée qui ne peut remplacer que le blanc.

L'or
puissance de Dieu

Symbole de gloire et de richesse, de rayonnement et de splendeur, l'or peut remplacer le blanc, le rouge et le vert, dans les occasions solennelles. Il signifie la Royauté du Christ, la puissance de Dieu. Ce n'est pas une couleur liturgique mais elle peut faire partie du décor.

Le bleu
attribué à la Vierge

Le Bleu est une couleur froide mais reposante. Il donne une impression de calme et de fraîcheur. Il évoque le ciel, la mer et l'espace. Il crée une ambiance propice à la détente et au développement de la vie spirituelle. Le Bleu concédé à l'Espagne et à l'Amérique latine pour l'office et la messe de l'Immaculée Conception, est permis pour quelques fêtes de la Vierge. 

Le gris cendré

Jusqu'au Concile Vatican II, le gris cendré était au rite lyonnais, prévu les jours de semaine pour les temps de pénitence (Avent et Carême), mais pas le dimanche, où comme au rite romain, le violet était prévu.

Le rose soulagement de la rigueur pénitentielle

La couleur rose qui n'est qu'une variante du violet , exprime la joie au milieu des temps de pénitence. Elle peut être employée le troisième dimanche de l'Avent (Gaudete) et le quatrième dimanche de Carême (Laetare), mais seulement à l'office et à la messe du dimanche proprement dit car le rose, nous dit le cérémonial des évêques, signifie comme un soulagement au milieu des rigueurs de la pénitence.
L'origine de cet usage liturgique est qu'au dimanche
Laetare le pape bénissait la rose qu'il envoyait à l'un ou à l'autre des princes chrétiens. Cette couleur fut ensuite employée au dimanche Gaudete qui offre certaines analogies liturgiques avec celui de Laetare
Cette couleur ne peut être employé que très occasionnellement.

Telles sont les couleurs des ornements dans l'Église romaine ; elle n'en admet point d'autres. La sacrée Congrégation des rites a réprouvé l'usage des ornements à toutes couleurs dans lesquelles on ne peut distinguer la prédominance ; elle a défendu de même la couleur jaune ou bleue. Notons que c'est le fond des ornements qui détermine leur couleur. Ce n'est pas la croix d'une chasuble ou les bandes d'une tunique. 
Remarquons enfin que ce qui a été dit des couleurs liturgiques ne concerne pas seulement les vêtements sacerdotaux, mais tout ornement servant au culte, comme la tenture habillant le devant de l'autel
(antipendium), le voile du tabernacle (conopole), etc.

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Historique de l'application des couleurs liturgiques

Dans les premiers siècles, à Rome, au tout début de l'Église, aucune couleur spécifique n'était déterminée. L'apôtre célébrait les saints Mystères fort simplement, dans son costume ordinaire, car les règles liturgiques n'étaient pas encore codifiées. Les ornements étaient principalement blancs pour symboliser, dit-on, la pureté de l'Agneau sans tache, comme celle des saints et des anges qui l'entourent (Ap 9, 13-14). Quelquefois, ils étaient rouges pour rappeler son sacrifice et l'effusion de son sang (cf Is 63, 2-3).

L'usage de célébrer la liturgie sans endosser un vêtement nouveau a dû avoir pour résultat une sorte d'uniformité. La mode masculine changeait peu au début de notre ère et c'est ce qui expliquerait le fait que le blanc, couleur toute simple, fut la première couleur liturgique. L'usage courant était en effet favorable au port de vêtements blanchis naturellement sous l'effet du lavage et de l'action du soleil.

Les Grecs n'avaient aussi que le blanc et le rouge jusqu'au IIIe siècle. Le rouge ou la couleur pourpre était une marque de deuil et servait aux jours de jeûne comme aux obsèques des morts. L'habitude fut prise de revêtir les nouveaux baptisés d'une tunique blanche, et dans les Gaules, les évêques portèrent des vêtements blancs durant le temps pascal et pour la consécration des églises.

Dans les siècles qui suivirent, le nombre des couleurs augmenta sans qu'il y eût de véritables règles d'utilisation. Au IXème siècle, quelques règles commencent à s'établir.

C'est environ au XIIIe siècle qu'est réglé l'emploi de couleurs déterminées à des fêtes ou à des occasions bien définies, et ce, principalement, pour des motifs d'ordre symbolique. Le grand pape liturgiste Innocent III (+ 1216) définit l'emploi des couleurs, se référant à ce qui se faisait à Rome depuis un certain temps. Il ne mentionne cependant que quatre couleurs : le blanc, le rouge, le noir et le vert. Le violet est néanmoins déjà utilisé pour les saints Innocents (massacre sur l'ordre d' Hérode, des garçons nés la même année que Jésus) et le dimanche de Laetare (laetare = troisième dimanche avant Pâques).    

Petit à petit, les tendances à la symbolisation prirent de plus en plus d'importance et c'est ainsi que les couleurs reconnues par la liturgie romaine et prescrites par Pie V, furent définies  (Missale romanum, Rubr. gen. c.18 : De coloribus paramentorum). 

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        La couleur
      phénomène       psychologique       

Outre son aspect physique et physiologique, la couleur revêt également une dimension psychologique. Celle-ci intervient autant au niveau de la perception des couleurs par chaque individu qu'au niveau du rôle psychique de la couleur sur ce dernier. En ce sens, il est bien reconnu que les couleurs peuvent jouer un rôle important dans la vie de chacun de nous. Elles nous entourent et agissent sur notre esprit, notre état d'âme et même notre santé. Le langage courant emprunte ainsi de nombreuses images aux couleurs :
" Voir la vie en rose... ou en noir ", " Rire jaune ", " Voir rouge ", " Broyer du noir ", etc. Chacune de nos sensations (joie, plaisir, tristesse, déception, colère, etc.) a pour ainsi dire sa couleur.
D'une manière générale et simplifiée, nous pouvons retenir les caractères marquants de chacune des couleurs :

Le rouge :  Couleur de la force, de l'enthousiasme et de la joie de vivre, c'est une couleur chaude et saillante par excellence. Le rouge est excitant, aphrodisiaque et peut inciter à la violence. Il peut aussi désigner le danger et l'interdit. Délicat à manier, il convient pour aménager un cadre que l'on souhaite chaud et accueillant. 

Le orange : Couleur chaude, intime et accueillante, le orange est doté d'un pouvoir stimulant. Il associe la gaieté du jaune et l'action du rouge. Il évoque le feu, le soleil, la lumière, la chaleur... 

Le jaune : Couleur du soleil et de l'or, son caractère lumineux l'apparente à l'intelligence et à la sagesse. Couleur de la gaieté, de la jeunesse, le jaune crée une ambiance tonique qui revitalise et constitue un véritable remède contre la tristesse.

Le vert : Couleur de l'apaisement, il contribue à créer des conditions de détente et de repos. Couleur du printemps et de la jeunesse, le vert est associé à toute idée de renouvellement.

Le bleu : Couleur reposante, mais froide, il donne une impression de calme et de fraîcheur. Il évoque le ciel, la mer et l'espace. Il crée une ambiance propice à la détente et au développement de la vie spirituelle.

Le violet : Couleur de la rêverie, de l'utopie, du mysticisme. Comme le bleu, il exprime la spiritualité, en y ajoutant une nuance de mélancolie. A forte dose dans notre environnement, il peut être nocif (et entraîner un état dépressif).

Le noir : Couleur de la mort et du désespoir, le noir caractérise l'absence de couleur. 

A l'opposé du noir, le blanc, synthèse de l'ensemble des couleurs, symbolise la lumière, la pureté, la sagesse et la connaissance. 

L'effet psychologique des couleurs intervient également au niveau d'une série de domaines qui touchent à la vie quotidienne. Nous avons ainsi, par exemple en ce qui concerne le cadre de vie :

Rouge

Orange

Jaune

 Bleu

Vert Violet

rapetissent l'espace

agrandissent l'espace

Quant à l'influence sur notre santé :

Jaune

Vert

Bleu

Le jaune augmente la tonicité neuromusculaire, favorise la génération des leucocytes (globules blancs),

Le vert calme et donne une sensation de bien-être,

Le bleu a un aspect sédatif et anesthésique et passe également pour régénérer le système nerveux.

Le symbolisme des couleurs ne doit pas être oublié. En effet, de tout temps, l'homme a associé les couleurs à des concepts, à des signes ou encore à des sentiments. Ainsi, à l'époque préhistorique, le rouge était utilisé dans les rites funéraires. Dans l'ancienne Grèce et à Rome, les empereurs se réservaient l'usage du pourpre symbole de leur pouvoir. Vers 1200, le pape Innocent III rendit officielle les cinq couleurs liturgiques : blanc, rouge, vert, violet et noir. Plus près de nous, le bleu et le pourpre  sont les couleurs de " la droite " politique, le rouge celle de " la gauche ". Le rouge  est aussi la couleur de l'interdiction et du danger, le vert celle de la permission...

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Les couleurs appliquées
 à la
Présentation Assistée par Ordinateur

Dans le domaine de la Présentation Assistée par Ordinateur (P.A.O.), l'aspect psychologique des couleurs est certainement une composante très importante. Il est essentiel de choisir les couleurs avec attention, surtout pour mettre un élément en valeur, sous peine de faire une fausse impression sur le public concerné. Il serait ainsi très malvenu d'utiliser, par exemple, le rouge pour illustrer un bénéfice, alors que ce sont les pertes qui sont généralement représentées en rouge. Il convient également de tenir compte des diverses connotations culturelles. D'une manière générale, le choix des couleurs suivantes est conseillé :

 
Noir

Recette ou bénéfice pour les chiffres commerciaux

Vert

Évolution positive, croissance, nature

Rouge

Avertissement, arrêt, erreur, danger

Bleu    Violet

Quiétude, sérénité

Marron Gris

Calme, conservatisme, stabilité

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