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La Pentecôte La Pentecôte

" Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils se trouvaient tous  ensemble dans un même lieu quand, tout à coup vint du ciel un bruit tel que celui d'un violent coup de vent qui remplit toute la maison où ils se tenaient. Ils virent apparaître des langues qu'on eut dites de feu ; elles se divisaient et il s'en posa une sur chacun d'eux. Tous furent alors remplis de l'Esprit Saint et commencèrent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer...".  


Le récit des Actes des Apôtres 2, 1-36   ici  

La révélation de l'Esprit   ici  

La représentation de l'Esprit   ici  

Veni Creator : chant d'appel à l'Esprit Saint   ici   

Les Sept dons de l'Esprit Saint   ici  

Un peu d'histoire   ici  

Pierre s'adresse à la foule

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    Actes des Apôtres, 2, 1-36   


Le jour de la Pentecôte étant arrivés, ils se trouvaient tous Les langues de feu ensemble dans un même lieu quand, tout à coup vint du ciel un bruit tel que celui d'un violent coup de vent qui remplit toute la maison où ils se tenaient. Ils virent apparaître des langues qu'on eut dites de feu ; elles se divisaient et il s'en posa une sur chacun d'eux. Tous furent alors remplis de l'Esprit Saint et commencèrent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer.

Or il y avait, résidant à Jérusalem, des hommes pieux venus de toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit qui se fit, la foule s'assembla et fut bouleversée, car chacun les entendait parler sa propre langue.
Dans leur stupeur et leur émerveillement, ils disaient : " Ces hommes qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ? Comment se fait-il alors que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle ? Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de Mésopotamie, de Judée, de Cappadoce, du Pont et d'Asie, de Phrygie et de Pamphilie, d'Égypte et de cette partie de la Lybie qui est proche de Cyrène, Romains en séjour ici, Juifs et Proséytes, Crétois et Arabes, nous les entendons publier dans notre langue les merveilles de Dieu ". Tous étaient stupéfaits et se disaient, interdits, l'un à l'autre : " Que peut bien être cela ? " D'autres encore disaient en se moquant : " Ils sont pleins de vin doux ".

Pierre, alors, debout avec les Onze, éleva la voix et leur adressaLa Pentecôte ces mots : 
" Hommes de Judée et vous tous qui résidez à Jérusalem, apprenez ceci, prêtez l'oreille à mes paroles. Non, ces gens ne sont pas ivres comme vous le suggérez, car voici seulement la troisième heure du jour, (...)

Hommes d'Israël, écoutez ces paroles : Jésus de Nazareth, cet homme que Dieu a accrédité auprès de vous par des miracles, prodiges et signes qu'il a opérés par lui au milieu de vous, vous l'avez pris et fait mourir en le clouant sur la croix (...) ; mais Dieu l'a ressuscité, (...) ce Jésus, nous en sommes tous témoins. Et maintenant, exalté par la droite de Dieu, il a reçu du Père l'Esprit Saint, objet de la promesse (...) et l'a répandu. C'est là ce que vous voyez et entendez. (...) Dieu l'a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous, vous avez crucifié ".

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    La révélation de l'Esprit   


L'ESPRIT
Les premiers Chrétiens avaient parlé de la  Résurrection de Jésus comme d'un fait concernant Jésus lui-même (celui qui était mort est vivant...) mais, en même temps, comme d'une expérience qui leur était personnelle. Les pèlerins d'Emmaüs avaient entendu dire que le Christ était ressuscité et pourtant ils étaient tristes. Ils expérimentent le Christ ressuscité et les voilà qui se précipitent à Jérusalem : leur vie était changée. 
Formés par l'Ancien Testament où Dieu crée, donne vie, parle en envoyant son Esprit, les premiers chrétiens reconnaîtront dans cette force intérieure, l'action de l'Esprit de Jésus sur eux. En sentant combien cette action est personnalisante, ils parlent de l'Esprit comme d'une personne.

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LA PENTECÔTE 
Pour décrire leur expérience intérieure, rien ne vaut de relire leur récit de la Pentecôte. Voici des gens enfermés, apeurés. Ils savent la résurrection du Christ. Mais ils n'ont pas encore vécu l'expérience de la résurrection. Ils ne sont pas encore dynamisés (ils sont enfermés ensemble, ils ont peur. Dehors la foule est celle des fêtes. Ils n'osent pas participer à la fête du Monde).
Mais voilà que survient l'Esprit. Il est feu - signe de la présence de Dieu aux yeux des Juifs -, feu qui rassemble, qui réchauffe, qui éclaire et souffle - évoquant le souffle de vie et le vent qui disperse symbole de liberté. Aussitôt, libres de leurs peurs, comme obligés de témoigner par une force intérieure, les Apôtres parlent du bonheur de l'homme et de Jésus et chacun comprend dans sa langue : l'Esprit se révèle comme ce qui unit sans détruire les différences et donc en respectant chacun. Dès l'Ancien Testament, l'Esprit était celui qui crée en distinguant.

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LA MÉMOIRE DE L'ESPRIT
Il arrive que les Chrétiens de bonne volonté se résignent à admettre qu'ils n'ont rien à dire, ou presque, du Saint-esprit. C'est le grand méconnu. Il arrive aussi que pour remédier à cette lacune, certains perdent beaucoup de temps et de labeur à essayer de caractériser l'action du Saint-Esprit, et sa personne même, pour en faire quelque chose d'original, de différent, par rapport à l'oeuvre de Jésus. Peine perdue !

Il vaut mieux relire st Jean.
" A la veille de sa mort, après la Cène, Jésus parle : " J'ai encore bien des choses à vous dire, mais actuellement, vous n'êtes pas à même de les supporter ; lorsque viendra l'Esprit de Vérité, il vous fera accéder à la vérité tout entière, car il ne parlera pas de son propre chef, mais il dira ce qu'il entendra et il vos communiquera tout ce qui doit arriver. Il me glorifiera car il recevra de ce qui est à moi et il vous le communiquera.
Tout ce que possède mon Père est à moi, c'est pourquoi j'ai dit qu'il vous communiquera ce qu'il reçoit de moi " Jn 16, 12-15.

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La parole de Jésus est claire : inutile d'attendre de l'Esprit-Saint une révélation complémentaire, plus riche ou plus parfaite que celle de Jésus. Jésus ayant disparu du regard des hommes, l'oeuvre de l'Esprit va être toute de fidélité, d'unité, de communion, de plénitude, de vérité et de liberté. Pour réaliser la présence du Christ, naguère, Jésus marchant avec les douze, sur les chemins de Galilée, on voyait treize hommes à côté l'un de l'autre. Au cénacle, à la Pentecôte et ensuite, Jésus avec eux ne fit pas visiblement un de plus : il est en eux, intimement mais invisiblement. C'est l'oeuvre de l'Esprit. Le Chrétien se sent être un homme libre, disponible, prêt à toute aventure parce qu'il se sait Temple de l'Esprit-Saint, ce vent imprévisible, insaisissable : " Tu entends sa voix, tu ne sais ni d'où il vient, ni où il va " (Jn 3,8). Mais ce vivant, cette force que disent expérimenter ceux qui reconnaissent Jésus Ressuscité, porte des fruits reconnaissables :
" Amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, confiance, douceur, maîtrise de soi " (Ga 6,22).

Avec ce regard sur l'Esprit Saint, nous venons d'achever une première analyse de la foi de la communauté chrétienne primitive. Pour dire leur foi toute neuve, Pierre, Etienne, Paul et tous les autres vont être obligés de forger un vocabulaire sans précédent. Les dimensions de la personnalité de Jésus, telles que l'Esprit de la Pentecôte les grave dans la mémoire vivante de l'Église, semblent s'élargir progressivement. Tout se passe comme si, dans un premier temps, les apôtres et les premiers Chrétiens n'arrivaient pas à exprimer la plénitude de la révélation qu'ils avaient reçue. Cela est, pour eux, d'autant plus difficile qu'ils sont extrêmement soucieux de ne pas faire de Jésus un héros mythologique, un mythe fantastique, ou une divinité quelconque.

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A y bien réfléchir, la foi au Seigneur ressuscité posait à ces croyants un problème fort difficile, car il leur fallait dire comment le même Jésus était à la fois homme sur la terre des hommes et Fils de Dieu, Dieu lui-même et, comment malgré cette prodigieuse affirmation, il n'y avait pas deux Dieux. Affirmer que Jésus est Dieu, parler de l'expérience d'une rencontre très personnelle avec Dieu, par son Esprit, ce n'était pas casser le monothéisme (c'est-à-dire la foi en un Dieu unique) mais, au contraire, malgré le paradoxe, le renforcer en montrant la force infinie de l'amour éternel en lequel le Père et le Fils ne font qu'un, dans l'unité de l'Esprit d'amour.

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L'évènement survenu en Galilée et en Judée avec la naissance, la vie, la mort et la résurrection de Jésus, la portée de cet évènement unique pour tous les siècles, avant comme après lui, étaient totalement inattendus pour des esprits humains. Il ne faut pas s'étonner alors des quatre siècles que l'Église mettra pour adopter un vocabulaire qui lui permette, non pas d'expliquer la mystérieuse réalité divine et humaine, mais de la désigner de façon propre à orienter les regards, les pensées et les prières dans la bonne direction.

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     L'Esprit Saint   


Dans l'iconographie médiévale, l'esprit est assez souvent représenté par la colombe. Parfois ornée d'un nimbe, elle est le symbole conventionnel de la troisième personne de la Trinité, l'Esprit-Saint. On la retrouve aussi à la Pentecôte pour symboliser avec les langues de feu, l'Esprit-Saint  descendant sur les Apôtres.

La colombe, dans le texte hébraïque de la Bible, ne se distingue ni de la palombe, ni du pigeon. On l'offrait en sacrifice expiatoire quand on était trop pauvre pour offrir un agneau (Lv 5,7) et pour la purification de la femme accouchée (Lv 12) : présentation de Jésus au Temple (Lc 2, 22-24)isée. Aujourd'hui encore, la colombe et le rameau d'olivier symbolisent la paix.
Après le Baptême de Jésus dans les eaux du Jourdain, selon les quatre évangélistes, les cieux s'ouvrirent et Jean-Baptiste vit l'esprit de Dieu descendre comme une colombe et se poser sur Jésus (Jn 1,32).
La colombe, dans les récits de la Bible, annonce qu'une vie nouvelle est possible. Que ce soit la vie après le Déluge ou la vie du croyant inaugurée par le baptême. 
Ainsi pour la tradition chrétienne, le baptême du Christ est une nouvelle création, dans l'amour du Père. Jésus sort des eaux du Jourdain comme l'arche de Noé est sortie indemne des eaux du Déluge.

La colombe témoigne de cette création nouvelle. Plus qu'un symbole d'innocence, elle apporte la confirmation de la fin de la confusion. Terre et eau sont bien de nouveau séparées.
La colombe apparaît encore comme le symbole de la simplicité de coeur, de la candeur, par opposition à la ruse du serpent : " Montrez-vous malins comme des serpents et candides comme les colombes ", dit Jésus à ses apôtres (Mt 10,16).

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    Veni Creator   


- 1 -
Viens Esprit créateur nous visiter,
viens éclairer l’âme de tes fils :
emplis nos cœurs de grâces et de lumière,
toi qui créas toute chose avec amour.

- 2 -
Toi le don l’envoyé du Dieu très haut,
tu t’es fait pour nous le défenseur,
tu es l’amour le feu, la source vive,
force et douceur de la grâce du Seigneur.

- 3 -
Donne-nous les sept dons de ton amour,
toi le doigt qui œuvre au nom du Père ;
toi dont il nous promit le règne et la venue,
toi qui inspires nos lèvres pour chanter.

- 4 -
Mets en nous ta clarté embrase nous,
en nos cœurs répands l’amour du Père ;
viens fortifier nos corps dans leur faiblesses
et donne nous ta vigueur éternelle.

- 5 -
Chasse au loin l’ennemi qui nous menace,
hâte-toi de nous donner la paix,
afin que nous marchions sous ta conduite
et que nos vies soient lavées de tout péché.

- 6 -
Fais-nous voir le visage du Très-Haut,
et révèle en nous celui du fils
et toi l’Esprit commun qui les rassemble ;
viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyons en toi.

- 7 -
Gloire à Dieu notre Père dans les Cieux,
gloire au Fils qui monte des enfers ;
Gloire à l'Esprit de force et de sagesse,
dans tous les siècles  des siècles ! Amen.

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    Les Sept dons de l'Esprit Saint  

Mais recevoir l'Esprit Saint, qu'est-ce que cela change ? Que recevons-nous en recevant l'Esprit ? Déjà l'hymne très ancienne Veni Creator Spiritus demandait à l'Esprit de donner " les sept dons de son amour ". Mais c'est surtout Thomas d'Aquin, dans sa Somme théologique, qui a formalisé une liste de sept dons du Saint Esprit :

1

l'Intelligence


Elle nous fait comprendre les vérités de la foi, telles que nous les révèlent les saintes Écritures.

2

le Conseil


Celui-ci nous rend réceptifs à l’action de l’Esprit Saint dans l’appréhension, par l’intelligence, des vérités pratiques qui nous ouvrent au discernement des volontés de Dieu.

3

 la Sagesse


Elle nous rend réceptifs à l’action de l’Esprit Saint dans le jugement, par l’intelligence, des vérités spéculatives qui nous permettent de reconnaître la présence de Dieu dans le monde.

4

la Connaissance


Celle-ci nous rend réceptifs à l’action de l’Esprit Saint dans le jugement, par l’intelligence, des vérités pratiques, pour nous laisser guider par la foi.

5

la Piété


Elle nous rend réceptifs à l’action de l’Esprit Saint, dans les appétits de l’amour des choses qui concernent un autre, parce qu'elle nous plonge dans la tendresse de Dieu et fait de nous des êtres de confiance.

6

la Force


Celle-ci nous rend réceptifs à l’action de l’Esprit Saint, dans les appétits de la crainte des choses qui nous concernent, parce qu'elle nous revêt de courage pour affronter les difficultés et les souffrances.

7

la Crainte


Á
ne pas confondre avec la peur, la crainte ici, est le sentiment qui doit être pris dans le sens de très grand respect, affectueux et admiratif, parce qu'elle aiguise notre conscience de la toute-puissance de Dieu et nous rend réceptifs à l’action de l’Esprit Saint dans les appétits du désir des choses nous concernant.

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    Un peu d'histoire  


Le mot veut dire cinquantième jour. La fête du cinquantième jour vient clore un cycle de sept fois sept jours - on pourrait dire d'une semaine de semaine - d'où l'origine du nom Schavouoth, qui veut dire semaine, de la fête juive de la Pentecôte qui préexistait à la fête Chrétienne.

Jean, dans son Évangile, et Pierre, dans le 2ème chapitre des Actes des apôtres, lient dans une seule célébration, un seul moment, Résurrection, Ascension et don de l'Esprit.
Les premiers Chrétiens d'ailleurs, ne semblent pas faire attention à la Pentecôte comme telle. Ils célèbrent Pâques - immense jubilation - " Grand Dimanche " comme dit Saint Athanase, pendant 49 jours. Au début du IIIè siècle, quand on parle de Pentecôte dans l'Église, c'est pour désigner la durée de ces 49 jours et non la fête du 50ème.

C'est au IVème siècle qu'on se mit à célébrer le 50ème jour... mais on y célébrait l'Ascension ! Et ce n'est que vers la fin du IVème siècle que les Chrétiens sont arrivés à célébrer la Pentecôte comme aujourd'hui, en suivant saint Luc dans son Évangile... qui place au cinquantième jour après Pâques, l'envoi du Saint Esprit sur les apôtres. La manière de Luc de parler de la Pentecôte permet d'insister sur ce qui est essentiel pour les Chrétiens.

Le souffle de Dieu s'approprie un groupe d'hommes représentatif du Peuple de l'Alliance ; Luc présente ce fait comme la réalisation de la promesse de Dieu à Israël, le signe même de l'arrivée des temps messianiques.

Mais alors que, pour les Juifs, les temps messianiques semblaient devoir être un peu statiques, Luc fait de ce temps nouveau, le temps du témoignage à rendre à la puissance de Dieu dans le monde entier.

Et ce témoignage - que les hommes ne peuvent même pas imaginer être capables de rendre (peut-on imaginer être compris dans une autre langue que la sienne ?) - les Chrétiens savent, depuis la Pentecôte, que c'est l'Esprit qui leur donnera de le rendre.

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