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L'organiste n'est pas un objet à
musique... |
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...il est un acteur de la liturgie il joue pour Dieu il participe à la mission de l'Église il sert l'assemblée *** |
" L'organiste
est un couturier,
c'est à lui de coudre ensemble, les nombreux morceaux
disparates,
que constituent les parties chantées,
distribuées entre le
président de l'assemblée,
la chorale et l'assemblée "
(Citation d'un des membres
fondateurs de l'ANFOL
(Association
Nationale de
Formation des
Organistes
Liturgiques)
***
SON RÔLE...
.
unir
les actions dans la liturgie,
. créer
un climat de recueillement,
. accueillir
les fidèles, dans la couleur du temps liturgique
(le Temps de Noël n'est pas
celui de Pâques), comme on accueille avec un bouquet, un sourire,
. accompagner, enrichir
les chants, expression de la foi,
. nourrir
les silences,
. donner
le ton, la ligne mélodique, pour aider le prêtre, l'animateur, l'assemblée,
. susciter
l'envie de chanter pour Dieu,
. soutenir
l'assemblée dans sa prière,
. se taire aussi,
quand il le faut.
...POUR...
.
relier
l'assemblée à Dieu qu'elle célèbre et le louer,
. transmettre
par la musique, le message du Christ,
. prolonger
la joie que les fidèles ont eue à se retrouver,
invités au repas du Seigneur
et envoyés à proclamer sa parole.
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par Claude DUCHESNEAU
prêtre - organiste - parolier - compositeur
*** " Dans la plupart de nos assemblées, l'organiste et l'animateur sont les deux principaux acteurs de la part musicale et chantée des célébrations. C'est dire à quel point est requise entre eux la plus grande des collaborations quant au choix des chants et à leur exécution. Il est vrai que les différences de goût et de compétence musicale posent souvent e délicats problèmes tant pour le choix des chants que pour leur exécution, et ce n'est pas ici qu'on augmentera les difficultés. Mais quelque chose est en train de tourner dont il faut rendre compte, si possible en gardant la tête froid. Vers un nouveau type d'animateur C'est dès avant la guerre de 39/45 que l'on s'est mis à canter des cantiques en français dans les autres célébrations que la grand-messe (messes dites basses, messes de mouvements, prières de groupe...). Assez tôt après la guerre, la pratique s'est étendue à la grand-messe, mais comme complément au latin qui demeurait obligatoire. enfin, bien vite après le Concile, le chant en français prit tout sa place (trop de place, disent certains, mais nous reviendront sur ce problème). Toujours est-il que dans les trois cas, la présence d'un animateur (ou meneur) de chants était tout à fait indispensable, pour la bonne raison qu'il fallait commencer à faire chanter des assemblées qui, jusque là, ne chantaient pas, surtout en ville. E c'est bien grâce à ces dizaines de milliers d'animateurs - qu'ils soient ici chaleureusement remerciés - que l'on chante maintenant dans les églises de France.
Logiquement, cette nouvelle situation aurait dû provoquer un certain retrait
d'animateurs dont le rôle était moins indispensable. or c'est le contraire qui
s'est passé : la place de l'animateur s'est renforcée jusqu'à devenir
quasiment institutionnelle. Le problème est maintenant que l'animateur de
chants en fait trop : il " dirige " trop de chants (la plupart des
petits refrains n'ont absolument pas besoin de l'être) et trop dans chaque
chant (dans presque tous les chants, un bon geste de départ et, éventuellement
de relance suffirait). L'organiste animateur
En revanche il faut prendre (ou
reprendre) conscience que le véritable animateur de l'assemblée, c'est bel et
bien l'organiste ! C'est un fait d'expérience qu'un bon prélude a chant d'entrée, allant peut-être même progressivement jusqu'au plein-jeu, ancre les voix de toute l'assemblée. L'animateur n'a plus alors qu'à faire le geste de départ et tout le reste du chant suit sans autre direction. dans de plus petites assemblées, ce geste de départ sera même inutile. Il suffira que l'animateur ou quelques choristes entonnent les premières notes. Au bout de quatre ou cinq dimanches, l'assemblée aura pris l'habitude de partir d'elle-même, sans aucun geste. Il en va de même du Gloire à dieu, du Sanctus s'il ne change pas tous les dimanches, et du chant d'action de grâce. Quant aux préparations pénitentielles, psaumes, refrains de prières universelles, Agneau de Dieu, ls sont préparés par un bref prélude après lequel l'animateur ou les choristes lancent le refrain que l'assemblée reprend systématiquement sans qu'il soit nécessaire de le lui signifier par un geste. L'économie L'un des grands principes de la réforme liturgique est exprimé de la façon suivante par le n° 28 de la Constitution sur la Sainte Liturgie : " Dans les célébrations liturgiques, chacun, ministre ou fidèle, en s'acquittant de sa fonction, fera seulement et totalement ce qui lui revient en vertu de la nature de la chose et des normes liturgiques ". C'est ce " seulement et totalement " qui, dans chaque paroisse ou communauté, doit faire l'objet d'une sérieuse réflexion de mise au point de la part des responsables de la liturgie et, en tout premier, de l'organiste et des animateurs de chants. comment l'animation du chant se passe-t-elle chez nous? que faut-il supprimer, réformer, améliorer dans un esprit d'économie, en matière de gestique de direction du chant de l'assemblée et de revalorisation du rôle incitateur de l'orgue ? Claude DUCHESNEAU, prêtre-organiste-parolier-compositeur |
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