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Le renard

goupil le renard

La neige avait cessé de tomber et comme par miracle je l'ai vu, là dans le jardin, au travers de la vitre. Il ne pouvait pas me voir car j'étais dans l'ombre de la cuisine. Je l'ai contemplé longuement avec son museau fin qu'il relevait souvent pour rester aux aguets et sa belle queue en fuseau...

                Hélas ! Ce n'était qu'un rêve !          

Le renard a une bien sinistre réputation en nos pays. Qu'il soit argenté, blanc, roux ou bleu, il est de temps immémorial, le voleur de poules et considéré comme un animal fourbe et rusé,  capable même de faire le mort pour obtenir sa nourriture. C'est lui, dans " Renart et les anguilles " du célèbre " Roman de Renart " (du XIè siècle) de notre enfance, que des charretiers bretons trouvèrent inanimés et jetèrent sur leur charrette de poissons pour avoir sa peau ? Quelques cent mètres plus loin, il avait fait choir une jonchée d'anguilles sur la route et commençait à les mettre en lieu sûr ! Ne dit-on pas Rusé comme un renard !

dans Le Roman de Renart
Renart et Chantecler

dans Le Roman de Renart
Renart et Brun l'ours
dans Le roman de Renart
Renart et les anguilles

Le folklore abonde en récits où le renard trompe l'homme et les autres animaux et en particulier le loup.

dans Le roman de Renart
Renart apprend
à jouer de la vielle
dans Le Roman de Renart
Renart et Ysengrin

dans Le Roman de Renart
Tibert et l'andouille

La tradition chrétienne témoigne aussi de cette triste notoriété du renard. Elle existait déjà au temps de Jésus puisqu'un jour il traite Hérode de " renard " (Luc 13,31). Jésus citera encore le renard pour rappeler qu'il n'a guère d'endroit pour se reposer :
" Les renards ont des terriers et les oiseaux du ciel des nids, mais le Fils de l'homme, lui, n'a pas où poser la tête. " (Luc 9, 58).
Plus tard, les écrivains Chrétiens considèrent comme des " renards " les hérétiques et les pécheurs. Les démons sont comparés à des renards. Dans l'art du Moyen Âge, cet animal représente le diable, et aussi le mensonge, l'injustice, la démesure, l'avidité et la luxure. 

Quelle que soit sa couleur, le voilà bien chargé le pauvre !

renard argenté
le renard argenté

renard blanc
le renard blanc
renard roux
le renard roux

renard bleu
le renard bleu

Cependant la mystique chinoise et japonaise considère qu'il peut faire un usage bon ou mauvais des pouvoirs magiques ou démoniaques qu'il détient. Elle le croit capable de se métamorphoser, et particulièrement de prendre forme humaine.
La météorologie japonaise s'est intéressée au renard et plus précisément à sa rate. La rate d'un renard tué à la mi-octobre donne à voir ce que sera l'hiver : si elle est grosse, l'hiver sera rude. Mais si elle est grosse seulement vers le haut et vers le bas, il y aura un radoucissement au milieu de l'hiver. Si elle n'est grosse qu'au milieu, seul février sera très froid.

renard roux commun

Pauvre renard à la belle fourrure fauve !
Comme il hante nos imaginations !
Même en rêve !

     En savoir plus sur le renard        ICI     

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Évangile de Luc

31 A ce moment là, quelques Pharisiens s'approchèrent de Jésus et lui dirent : " Pars d'ici, va-t-en ailleurs, car Hérode veut te faire mourir. " 32 Jésus leur répondit : " Allez dire à cette espèce de renard : " Je chasse des esprits mauvais et j'accomplis des guérisons aujourd'hui et demain, et le troisième jour j'achève mon oeuvre. 33 Mais il faut que je continue ma route aujourd'hui, demain et le jour suivant, car il ne convient pas qu'un prophète soit mis à mort ailleurs qu'à Jérusalem ".

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Histoires du XIè siècle
Le roman de Renart

Le renard

de " Renart ", nom donné au goupil (du latin " vulpes ")
 dans le
Roman de Renart du XIè siècle.

renard roux

Corps : 60 cm
Queue : 35 cm
Poids : 7 à 14 kgs
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Genre : Vulpes
Famille : Canidés
Classe : Mammifères

Le renard roux commun (Vulpes vulpes) vit partout, dans la montagne ou la plaine, dans les zones désertiques ou couvertes d'une riche végétation, mais il affectionne particulièrement les contrées forestières riches de buissons qui abritent tant de petits animaux, car ne l'oublions pas, c'est un carnivore parfait chasseur qui dès la tombée de la nuit, se glisse entre les herbes, agile et astucieux, prêt à bondir pour satisfaire son insatiable voracité. Il aime les jeunes daims, faons, chevreuils, lièvres et lapins, rats, oiseaux, lézards et serpents, enfin presque tous les animaux de petites tailles, surtout celles qui nichent sur le sol comme les perdrix , mais celles qui bâtissent leur nid dans les buissons ou parmi les branches feuillues ne sont pas épargnées non plus, comme le hérisson que notre rusé renard n'hésite pas à arroser d'urine pour obliger la petite boule piquante à se dérouler.

Son principal souci est de se ménager un terrier sûr et bien caché qu'il n'hésite pas à quitter dès qu'il sent qu'un ennemi loup, chien ou homme, a découvert son refuge. D'ordinaire ce n'est pas lui qui creuse son gîte car il est plus facile de s'approprier celui d'un chat sauvage par exemple et de s'y établir après l'avoir dévoré. Après quelques agrandissements, il pourra y déposer les fruits de sa chasse et ses futurs renardeaux (trois à cinq à la fin du mois d'avril) sans avoir oublié d'aménager une ou deux ouvertures de sûreté qu'il utilisera en cas de danger. Pendant la journée, notre renard se repose au soleil ou dans son repaire jusqu'à la tombée de la nuit.
Son cri varie selon les sentiments qu'il veut exprimer. Lorsqu'il est joyeux, il glapit et s'il est inquiet ou s'ennuie, il hulule, comme la chouette. Pour lancer un appel, il a un glapissement particulier et s'il éprouve de la douleur, il hurle. Parfois mais très rarement et faiblement, il aboie comme un chien. On ne peut l'entendre aboyer que la nuit quant il va à la chasse avec un autre renard et lorsque deux rivaux sont en lutte, ils hurlent et grognent.

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