ORGUES EGLISESPHOTOS INFORMATIQUE


Photo Julien Girard

Nouvel Orgue de Thiais
Inauguré le 15 mai 2004 par
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François-Henri HOUBART
Organiste Titulaire à La Madeleine (Paris)

Mon numérique ayant bogué le jour du concert, je remercie tout particulièrement Julien Girard d'avoir eu la gentillesse de me confier ses précieuses photos pour illustrer ce merveilleux moment musical.


Orgue
Grand Orgue Néo-classique
22 jeux (18 réels) sur 2 claviers - Pédalier

L'Orgue aujourd'hui  ici   

Photo Julien Girard

Bernard DARGASSIES, facteur
et François-Henri HOUBART

      Programme du concert         ICI    

  à Thiais

Val-de-Marne

en l'église St-Leu-St-Gilles
Place de l'église
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- Travaux de restauration     ici  
- Bernard Dargassies, un facteur en colère    ici 
- Nouvelle composition de l'instrument    ici   
- L'église Saint-Leu-Saint-Gilles 
  ici  
- La ville de Thiais   ici   

église
église St-Leu-St-Gilles


22 jeux (18 réels) sur 2 claviers/pédalier


Photo Julien Girard

Répétion avant le concours
1995 : Première année

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Art du Temps Libre : accueil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Bernard Dargassies un facteur en colère

L'orgue de St. Leu - St. Gilles de Thiais dans le Val de Marne est, à l'origine, l'œuvre de Merklin, construit probablement vers 1870 . Comme beaucoup, il a fait l'objet de multiples modifications, relevages, augmentations à bon marché, arrangements et surtout dérangements.

J'ai pu remarquer, au cours de ma carrière, que bon nombre d'instruments de la banlieue parisienne étaient la cible d'amateurs gauches en facture d'orgues, lesquels excellent dans leur médiocrité, choisis par une clientèle confiante, enjôlée par de belles paroles et appâtée par la modicité des tarifs pratiqués, en rapport des prestations promises, certes fictives.

Hêlas, le constat est toujours le même : ces inconsidérés coûtent cher. En l'occurrence, pour Thiais, une ultime restauration avait été engagée par l'un d'eux, vers 1996 pour une somme avoisinant celle que nous demandons aujourd'hui pour reconstruire l'instrument en conservant le peu qui n'a pas été abîmé, ou par un heureux hasard négligé !

Notre métier souffre de dilettantisme pédant et d'absence de code de déontologie. Nous sommes méconnus de beaucoup de collectivités, soucieuses du bon maintien du patrimoine et susceptibles de nous proposer du travail. Celles-ci sont mal informées. Du fait, en outre, du très peu d'entente confraternelle, notre corporation n'est pas représentative et n'importe qui peu y adhérer aussi bien comme facteur, rapporteur ou expert...

L'instrument qui nous préoccupe a bien failli être condamné, comme d'autres, au mutisme. La mairie et les utilisateurs lassés par les incessants petits travaux indispensables et par cette restructuration hasardeuse à la finalité désastreuse, ont bien failli se résigner à croire qu'un orgue ne pouvait fonctionner, occultant pourtant que c'était avant tout un noble instrument de musique. C'est grave !

Ce petit orgue qui devait être sympathique originellement, bien que modeste, a du être entièrement démonté et transporté en nos ateliers. Il fait l'objet d'une complète restauration et d'un agrandissement " dans les règles ", avec la mise en place d'un nouveau récit expressif. Beaucoup de tuyaux ont du êtres remplacés, tellement ils ont été maladroitement travaillés, y compris deux jeux neufs installés en 1996, lesquels étaient encore plus esquintés que les anciens! A cette époque, le deuxième clavier avait été pourvu d'un ensemble sommier électrique complémentaire et boîte expressive, dont la réalisation hors règles de l'art, entièrement en latté et en contreplaqué de moyen choix, n'a jamais pu donner satisfaction. L'aspect visuel en était pitoyable.
                                                 Bernard Dargassies Juillet 2003.

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Travaux de restauration Travaux de restauration

- Restauration et réorganisation complète des sommiers de GO.
- Construction d'un sommier à registre au Récit.
- Construction d'un sommier électro-pneumatique à la Pédale.
- Construction d'une boîte expressive.
- Restauration de la mécanique GO et nouvelle mécanique au Récit.
- Nouvelle transmission Solid-State à la Pédale.
- Restauration de la soufflerie.
- Reprise des charpentes et confection de nouvelles.
- Fourniture d'une console existante restaurée (l'ancienne est trop bricolée).
- Reprise totale des tirages de registres.
- Avancée, réparation et compléments du buffet. 
- Fourniture de quatre jeux et restauration des autres. 
- Harmonie et accord général.

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Photo Julien Girard
Nouvelle composition
22 jeux (18 réels)
sur 2 claviers/pédalier
Photo Julien Girard
Grand Orgue - 54 notes
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Bourdon 16'
Bourdon 8'
Montre 8'
Prestant 4 '
Doublette 2'
Quinte 2 2/3
Tierce 1 3/5
Plein Jeu III 
Trompette 8 '
Clairon 4 '
Récit expressif - 54 notes
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Flûte 8'
Viole de Gambe 8 '
Voix Céleste 8 '
Flûte d'écho 4 '
Flageolet 2'
Larigot 1 1/3
Basson Hautbois 8 '

 

 

Pédalier - 30 notes
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Soubasse 32'
Soubasse 16 ' 
Basse 8 '
Flûte 4 '
Basson 16'

 

 

 

Tir G.O.
Tir Rec.
Acc. Rec./G.O.
Anches Ped. et Rec.
Anches G.O.
Tutti
Tremblant Récit

- Le Bourdon 16' G.O. à transmission électrique
                    est emprunté pour les quatre jeux de fond pédale.
- Le 32' est acoustique.
- La transmission des notes des deux claviers manuels est mécanique,
                            celle du pédalier est électrique.
- Le tirage des registres est électrique.

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L'église Saint-Leu-Saint-Gilles

Dressée sur la butte aux Ormeaux. l'église de Thiais succède à plusieurs lieux de culte dont un oratoire chrétien puis une première église élevée au VIIIè siècle par l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. L'édifice est dédié à saint Loup, dit aussi saint Leu, dont les abbés de Saint-Germain-des-Prés avaient reçu des reliques, et à saint Gilles dont la tradition veut qu'il soit associé au précédent, en raison de la date commune de leur tête L'église a été consacrée en 1484 par dédicace solennelle de l'évêque de Paris, Louis de Beaumont de la Forêt.

Des parties anciennes, il subsiste les soubassements de la tour du clocher datant du XIIIè siècle. Détruit lors des invasions anglaises des règnes de Charles VI et Charles VII. l'édifice a probablement été reconstruit au XVè siècle. La façade principale daterait du XVIè siècle et comporte un portail Renaissance.
Au XVIè ou au XVIIè siècle, un bas-côté nord est ajouté. D'importants travaux de restauration ont permis, au XIXè siècle, de consolider l'édifice.

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Thiais

- Arrondissement de Créteil
- Habitants : les
Thiaisiens
- Origine du nom : la forme latine
Theodaxium ou Theodasium semble indiquer qu'un dénommé Théodas possédait une terre au Vè siècle.
- Blason :
Trois fleurs de lys de jardin d'argent tigés et feuillés, aux armes de la famille Le Fèvre, comtes d'Ormesson qui possèdent des terres à Thiais.


Thiais s'élève sur la pente d'un coteau dominant la vallée de la Seine. Les fouilles réalisées clans le cimetière parisien ont mis au jour une " cachette " de fondeur, des pots à réserves ainsi qu'un grand nombre de monnaies gallo romaines, et permettent d'affirmer que le site était habité dès l'âge du bronze.

Le village. dont le nom primitif remonte aux Gallo-Romains, s'est formé à l'époque mérovingienne. Sous Charlemagne, le bourg dépend de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés qui affranchit les serfs en 1250. À cette époque, la construction de l'église est commencée. L'édifice subit les ravages de la guerre de Cent Ans et nécessite d'être rebâti.
Au XVIIè siècle, Thiais accueille la famille de Théophraste Renaudot. Le célèbre fondateur du premier journal français La Gazette, réside à Grignon, hameau constitué par une grande rue bordée à l'est d'une immense plaine de labours et à l'ouest d'un coteau couvert de vignes.

Au siècle suivant, le chansonnier Charles Collé (1709-1783), puis l'auteur dramatique Jean-François Marmontel (1723-1799) y acquièrent une maison de campagne. En 1748, la route de Versailles, bordée de quatre rangées d'arbres est percée pour permettre à Louis XV de rejoindre Choisy, alors résidence royale. Louis François de Paule Le Fèvre d'Ormesson de Noyseau, président du parlement de Paris devient seigneur de Thiais en 1764. titre qu'il conserve jusqu'à sa mort, en 1789.
À la Révolution, le village est habité par des cultivateurs, des vignerons, quelques artisans et boutiquiers. Le premier maire, Pierre Menon, est élu le 9 février 1790. La guerre de 1870 vient troubler la vie du bourg livré aux combats. En 1884, la municipalité inaugure la première mairie.
À la fin du XIXè siècle, le site champêtre, calme et verdoyant de Thiais et sa proximité de Paris attire une nouvelle population qui donne à la ville son caractère résidentiel. En 1929, le cimetière parisien de Thiais est inauguré, tandis qu'à partir de cette même époque se constitue peu à peu une zone industrielle.

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Programme


André RAISON
Offerte sur "Vive le Roy des Parisiens"

J.S. BACH
Fantaisie et fugue en sol mineur
Choral " O homme pleure sur tes lourds péchés "

W. A. MOZART
Fantaisie en fa mineur n°2

César FRANCK
Choral n°3 en La mineur

Charles-Marie WIDOR
Variations de la 5ème Symphonie

Louis VIERNE
Clair de Lune

Pierre COCHEREAU
Quatre versets de vêpres improvisés
reconstitués par Jeanne JOULAIN

en Bis
Jean LANGLAIS
Extrait de la suite Médiévale
" V. Acclamations (sur le texte des Acclamations Carolingiennes")

Pierre COCHEREAU
Versets II, VII, VIII, XII

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L'orgue aujourd'hui

L'orgue de Saint Leu-Saint Gilles de THIAIS a connu bien des vicissitudes depuis sa construction, probablement vers 1860. Durant la guerre de 1870, il est partiellement détruit.
Le facteur Stotlz le reconstruit et le compose d'un clavier de grand orgue de 54 notes et d'un clavier de récit expressif de 37 notes. Un pédalier court fait parler les basses du premier clavier. Au cours du temps, quelques améliorations ont été apportées mais surtout beaucoup de bricolages visant à agrandir l'instrument mais sans gros moyens et surtout souvent sans professionnalisme.
Vers 1995, une ultime et malheureuse restauration a eu raison sur ce moribond.
En 2003, la mairie, alertée par l'organiste, a pris conscience que son patrimoine organistique allait bientôt être rendu à néant. Elle demanda plusieurs devis. Une reconstruction nous a été confiée. Nous avons conservé et restauré le matériel originel non détérioré. Le second clavier a été doté d'une boite expressive et d'un sommier neufs, le pédalier de deux nouveaux registres. La mécanique est entièrement refaite. Une partie de la tuyauterie est neuve. Désormais, cet orgue possède 22 jeux (18 réels), répartis sur deux claviers de 54 notes et un pédalier de 30 marches. La transmission des notes est mécanique aux manuels, électrique à la pédale et aux registres. L'harmonisation a entièrement été refaite selon nos traditions et nos convictions.

Bernard DARGASSSIES
facteur d'orgues
15 Mai 2004

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