| |
Il existe en fait deux Valentin,
dont les fêtes sont toutes les deux célébrées le 14 février d'après le
martyrologue romain. Aucun des deux n'a une relation évidente avec les couples
d'amoureux. L'un était un prêtre et docteur romain, et l'on pense qu'il
fut martyrisé sous Claude II sur la voie Flaminia où une basilique fut
construite en son honneur en 350.
L'autre
était un évêque de Turin (à cent kilomètres environ de Rome) ; il fut amené à Rome, torturé
puis exécuté vers 273 sur ordre du préfet Placidus. Certains pensent que les
deux Valentin ne sont en fait qu'une seule et même personne, que le prêtre romain devint évêque de
Turin, y fut condamné, puis fut amené à Rome pour
l'exécution de la sentence. Les Actes de ces deux saints sont tous deux sujets
à caution et l'on ne saura pas la vérité.
Historique de cette fête
La fête actuelle de la Saint
Valentin a peu de rapport avec ce saint ou ces
saints historiques. On pense généralement, comme l'a dit Chaucer, que le fait
que les oiseaux commencent à choisir leurs compagnons le jour de la Saint Valentin, au tout début du printemps, est à l'origine de cette fête.
Une tradition, jadis très vivante, voulait que chaque jeune fille choisisse
ce jour-là son " Valentin " : celui-ci était tenu de lui faire des
présents. Plus simplement la Saint Valentin est devenue la fête des amoureux.
Dans les pays anglo-saxons, le mot " Valentine " est
synonyme de " sweetheart " (amoureux) et désigne une carte
postale que les amoureux s'envoient, même s'ils sont mariés depuis longtemps.
Peut-être y a t-il un lien entre
la Saint Valentin et l'importante fête romaine appelée
Lupercalia,
célébrée le 15 février. De toute façon, l'ignorance commerciale de la
tradition et l'élimination d'un quelconque aspect religieux ont fait de ce jour
une célébration purement laïque. Finalement l'Église en a supprimé la
célébration.
Son culte
Certains prétendent qu'il est, non pas saint, mais bienheureux. Il semble en
effet qu'aucune église ne lui ait jamais été consacrée. La légende qui le
concerne était sans doute jadis plus riche : ainsi, il est censé avoir guéri
un enfant infirme ou épileptique, que l'on retrouve parfois à ses pieds dans
l'iconographie, à moins que, pour avoir refusé d'adorer des idoles, il eût
été décapité - autres sources de représentations.
De même, le patronage
des amoureux a mis au second plan la protection qu'il apporterait aux
apiculteurs, aux voyageurs et aux jeunes. On dit aussi qu'il protège contre
l'épilepsie, les évanouissements, la peste et préserve spécialement les cultures contre l'invasion des mulots.
|
