Sainte Brigitte (1303 -
1373)(Suède 1303 - Rome 1373)
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Fondatrice des brigittines
Mère de sainte Catherine de suède, écrivain mystique, Brigitte commentait avec courage les évènements de son époque.
Sainte Brigitte (1303 -
1373)
(Suède 1303 - Rome 1373)
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Fondatrice des brigittines
Mère de sainte Catherine de suède,
écrivain mystique, Brigitte commentait avec courage les évènements de son
époque.
Fille de Birger Persson, gouverneur de l'Uppland, Brigitte fut envoyée chez sa tante à Aspen, à la mort de sa mère vers 1315. Elle se maria à quatorze ans environ avec un jeune noble de dix-huit ans, Ulf Gudmarsson. Ils vécurent heureux pendant vingt-huit ans et eurent huit enfants (dont la future sainte Catherine de Wadstena). En 1335, Brigitte fut appelée à la cour du roi Magnus II comme grande maîtresse de la cour, auprès de la nouvelle reine, Blanche de Namur. Mais Brigitte eut des visions et celles-ci l'incitèrent à blâmer la royauté pour sa vie dissipée. Bien qu'aimée et respectée, elle ne fut pas écoutée.
De
la cour au cloître
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Après une visite au tombeau de saint Olaf à Trondheim, en Norvège, vers 1340,
Brigitte abandonna la cour pour faire avec son mari un pèlerinage à
Compostelle. Mais Ulf mourut en 1344 au monastère d'Alvastra. En 1344 ou 1346,
grâce à un don de Magnus, elle fonda l'ordre du Saint-sauveur, ou des
Brigittines, à Wadstena, près du lac Vattern. Le monastère qui accueillait
surtout des femmes, devint un centre important de spiritualité : une vie simple
et orientée vers l'étude y était menée.
Des
visions engagées
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Les visions de Brigitte sur la vie, la passion du Christ et les évènements de
son époque la poussèrent à faire des interventions risquées : elle condamna
la croisade de Magnus contre les Lettons et les Estoniens, dénonça le pape
urbain V et son successeur Grégoire XI pour n'avoir pas ramené la cour papale
à Rome et exhorta Clément VI à intervenir pour favoriser la paix entre la
France et l'Angleterre.
En 1349, elle partit pour Rome afin d'obtenir une approbation pour son ordre.
Elle passera le reste de sa vie hors de Suède. Elle était célèbre pour sa
dévotion auprès des tombeaux, pour les secours qu'elle apportait aux pèlerins
et aux pauvres et surtout pour ses visions. Elle en dicta le récit, mais les
documents qui nous restent ne sont pas sans poser nombre de problèmes.
La fin de sa vie fut attristée par l'adultère de son fils Charles et de Jeanne
Ière de Naples. elle mourut à Rome le 23 juillet, à son retour de Jérusalem
et ses reliques furent transférées en Suède l'année suivante. Sa fille,
sainte Catherine de Wadstena, obtint l'approbation finale pour l'ordre, qui à
son apogée rassemblera soixante-dix maisons. Brigitte fut canonisée en 1391.
Elle est vénérée pour sa piété plus que pour ses révélations. Les
artistes la représentent en abbesse avec une croix sur son front, tenant à la
main un livre et un bâton de pèlerin.
Les
Révélations
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Les Révélations comprennent des visions évangéliques, des prières où
s'exprime un amour presque sensuel du Christ, des règles pour l'ordre que
Brigitte a fondé et surtout des prophéties et des anathèmes d'une rare
violence. Dictées en vieux-suédois, elles furent traduites en latin par Pierre
d'Alvastra et expurgées par maître Mathias et par l'évêque Alphonse.
La
mission
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" Quelques jours après la mort de son mari, l'esprit du Seigneur
l'environna et l'enflamma. Ravie en esprit, elle vit une nuée éclatante, et de
cette nuée elle entendit une voix qui lui disait : " Je suis ton Dieu
qui veux te parler. " Epouvantée et craignant une illusion de
l'ennemi, elle entendit une seconde fois : " Ne crains rien. Je suis en
effet le créateur de toutes choses, non le trompeur. Sache que je ne parle pas
pour toi seule, mais pour le salut de tous les chrétiens. entends donc ce que
je dis : assurément tu seras mon épouse et le canal de ma voix ; tu entendras
et verras les choses spirituelles et les secrets célestes, et mon esprit
demeurera avec toi jusqu'à ta mort
".
(Extravagantes, XLVII)
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