St Valentin 14 février 2019
Pour toi Minou, Minouchet, Loulou,
ce que je t’offre pour cette st Valentin 2019, un poème que j’ai
commencé le 28 novembre 2018, tandis que je rentrais à l'appartement
après un après-midi difficile engendré par cet iceberg avec qui tu
vis, et que je relisais cette pensée réconfortante que tu m'avais
envoyée, tandis que j’étais près de toi, depuis ta tablette quand tu
arrivais un peu à t'en servir. Avec beaucoup d'autres, j’ai conservé
ce petit sms, que tu peux retrouver ci-après :
------------------- Mail d'origine ------------------
reçu de Roland, sur ma tablette depuis la sienne
De : "marcel.lagrange54"
Date : 28/11/2018 17:17 (GMT+01:00)
À : micheledavidgabriel
Objet : C'est pour te dire
Que je pense souvent à toi aussi bien le
jour que ĺa nuit. Jte de tout cœur
*****
Minou,
Alors Oui, pour cette st Valentin de 14 février
2019, moi aussi c’est pour te dire que je pense à toi, mais pas souvent,
tout le temps, et même quand je suis plongée dans une création de cartes
pour offrir à mes amies, nos amis, mes cartes qui sont ma survie depuis
que nous ne vivons plus ensemble.
Oui, je pense à toi,
quand je ferme le garage comme
tu m'as fait voir avec le petit loquet qui évite de se servir de la
serrure avec la clé, c'est pratique, il n'y a que toi pour avoir eu l'idée
de cette astuce bien pratique.
Je pense à toi,
quand je monte dans la voiture
et que je mets les phares ou la radio, mais après avoir démarré la
voiture, pour ne pas tirer sur la batterie, ce que tu m'as conseillé et
que j'applique chaque fois.
Je pense à toi,
quand dans la salle de bains
j'accroche le cintre avec mon pyjama ou autre, au porte-manteau, ce qui
t'énervait, et moi aussi maintenant, car c'est peu pratique quand d'autres
cintres s'y trouvent et je regrette de n'avoir pas tenu compte de ton
énervement.
Je pense à toi,
quand je me fais un thé, car c'est toi qui le préparait et
faisait chauffer l'eau avec la bouilloire que tu m'as
spontanément offerte, car je n'en avais pas, et plus encore
quand je vois ta tasse jaune, qui était la tienne pour ta
verveine -moi je prenais la verte pour le thé vert- ta tasse
n'a jamais servi depuis que nous ne prenons plus le thé
ensemble.
Je pense à toi,
quand je sors avec Liliane ou Eveline ou autre personne, en
voiture, car je reconnais partout où nous sommes allés en
Lorraine, les routes, les endroits de nos visites, les lieux
où nous avons piqueniqué quelques fois, les petits restau que
tu m'offrais spontanément, comme " Au wagon fleuri
", où je ne suis jamais retournée et ne retournerai plus
jamais, car trop de nos souvenirs de nous deux s’y rattachent
Je pense à toi,
juste avant que tu me demandes par sms, ce que nous pourrions
regarder ensemble, chacun de notre côté, car nous avons les
mêmes goûts de programmes... Une femme d'honneur, Joséphine
ange gardien, père et maire, ou l'émission politique et tant
d'autres choses comme les films bibliques, sauf que depuis quelques temps,
à cause de ta santé, tu ne me
demandes plus rien, du coup je pense plus encore à toi.
Je pense à toi,
la nuit et quand je me lève et regarde tes petits coucous sms
si tendres, de cette affectueuse tendresse que nous avons l'un
pour l'autre, sms auxquels je te réponds dans l'instant
souvent vers 2h ou 5h du matin.
Je pense à toi,
chaque matin depuis que nous ne dormons plus ensemble, quand
je me lève avec cette terrible angoisse de ta santé qui
engendre la mienne loin d'être bonne, et devant ce petit
déjeuner que nous prenions ensemble.
Je pense à toi,
quand je vois nos amis communs, que tu ne
vois plus, qui de surcroît me demandent de tes nouvelles, car ils ne t'ont
pas oublié.
Je pense à toi,
quand je vais sur le balcon où nous prenions le thé au beaux
jours, avec le petit sèche linge de balustrade, que tu m'avais
donné, que j'accrochais à la balustrade, une astuce pratique
que tu avais trouvée pour nous servir de plateau, tandis que
nous étions sur le banc, tout simplement heureux d'être
ensemble à regarder le jardin ou échanger sur tel ou tel
sujet.
Je pense à toi,
Quand j’ouvre la porte du cellier, car c’est toi qui a posé la
serrure de sécurité.
Je pense à toi,
partout dans l’appartement car c’est toi qui, à mon arrivée en
2008, a fixé les glaces aux murs et sur les portes, ainsi que
le carillon, la petite étagère dans l’entrée, où se trouvent
les bibelots, le porte serviette dans la cuisine, et les
plafonniers, enfin tous ces objets qui firent partie de notre
décors pendant ces années de vie ensemble.
Je pense à toi,
quand je retrouve au hasard de mes recherches, tout ce que tu
as écrit dans l’Art du Temps Libre, pour nos reportages sur
les Orgues, la liturgie, le Jour de la femme et tant d’autres
sujets.
Des
« Je pense à toi »
il y en a encore beaucoup d’autres, et je viendrai
régulièrement de les dire, car
Oui, moi aussi je pense à toi, aussi bien le jour que la nuit,
tout le temps,
et moi aussi, je t'embrasse de tout cœur.
Romi,
ce diminutif que tu m’as tout naturellement donné peut de
temps après notre première rencontre,
un certain 28 février 2004, qui réunissait déjà nos deux
prénoms :
Roland -
Michèle
Dimanche 28 Avril 2019
Je pense à toi plus encore
depuis ce 15 Avril où tu m’as
envoyé cet ultime sms, écrit avec beaucoup de difficulté, pour me dire que
tu étais à la clinique Pasteur. Sans ce sms, je n’aurais jamais su que tu
étais à la clinique.
Je t’ai dans cet instant tout de suite appelé pour en savoir un peu plus,
tu avais du mal à parler, à rassembler dans ta tête ce que tu voulais me
dire, mais j’ai compris que la cardiologue qui remplaçait Breton à
ton RV de cet après-midi lundi 15 Avril à 16h30, t’avait envoyé d’urgence
à la clinique pour plus amples examens.
Demain lundi 29 Avril,
cela fera 2 semaines pour toi à
Pasteur, 15 jours pendant lesquels, chaque jour je vais te rendre visite,
pas plus de 30mn, mon temps imparti par le service de ce 3ème étage, suite
aux instructions qu’à données «la famille » c’est-à-dire la none.
Alors Oui, je pense à toi
plus encore,
à chaque instant de ces longues journées
qui marquent la fin d’une époque de notre vie ensemble, depuis que nous
nous sommes rencontrés.
Je vis chaque jour des petites morts de nous deux, auxquelles je n’avais
pas pensé, comme ce matin la messe télévisée que nous regardions ensemble
mais chacun chez soi sur notre écran.
Durant le déroulement de la célébration, nous échangions de temps en temps
sur la liturgie, sur les chants ; tu partageais avec moi la Paix du
Christ, qu’à mon tour je te souhaitais.
Une autre petite mort cette Paix du Christ que je ne peux plus
partager avec toi, je n’y avais pas pensé.
***
retour
|